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‘’Notre dame de Fatouma’’ Priez pour elle
Publié le samedi 26 juillet 2014   |  24 heures au Bénin


Mme
© 24 heures au Bénin par DR
Mme Fatouma Djibrill ministre béninois de la Famille, des Affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes de troisième âge.


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Un troisième mandat pour Boni Yayi ! En attendant de voir la concrétisation de cet emprunt anticonstitutionnel, Fatouma Amadou Djibril est devenue depuis dimanche dernier, la star d’une béatitude. Entre Jeanne d’Arc et Marie Madeleine.

Fatouma Amadou Djibril a dit sans ambages que Boni Yayi a droit à un troisième mandat. Quand on analyse cette déclaration sous les premières coutures, au nom de la liberté de pensée, son opinion n’arrête pas l’humanité. Que la ministre de l’Agriculture après le premier bienfait, le second, exige le troisième, regardons ses étalages avec sérénité. Au nom de la liberté de pensée, on peut accepter le joli visage qui est passé par la petite vérole. Ainsi, le troisième mandat pour Boni Yayi qu’elle souhaite de tous ses vœux, n’est qu’une reconnaissance qui est en chemin. A l’analyse donc, la liberté de pensée de Fatouma Amadou Djibril est entretenue par distraction. De ce fait, le problème ne se pose pas. Sa déclaration n’est qu’une poésie de femme avec du fard.

Cependant, au regard du contexte politique délétère où les échéances électorales ne sont pas respectées, la démarche de la patronne de l’Agriculture reste éruptive, car sa liberté de parole entretenue par soins continus, rime avec incompétence.

En effet, quand une autorité de cette étoffe, au mépris de la Constitution dit qu’il faut un troisième mandat pour Boni Yayi, c’est une courte vue de l’esprit. On comprend dès lors le réquisitoire véhément suscité par cette déclaration. La réaction des béninois découle du fait que le 3ème mandat n’est pas un chemin, c’est un cul-de-sac.

Contrairement à la race de feudataires de la galaxie présidentielle béninoise, Fatouma Djibril est allée loin. En effet, les autres comme des pucerons tapis dans le pli de pourpre, par de manœuvres plus subreptices, misent sur le troisième mandat pour se nicher dedans et en vivre. Quant à elle, elle établit des parallèles avec le cas de Delano Roosevelt aux USA pour agiter une simple mousse.
Si la ministre de l’Agriculture a recouru à cette torche éruptive, ce n’est pas un simple fait de hasard. En effet, depuis la victoire de Boni Yayi devant les cendres fumantes en 2011, Fatouma Djibril a rejoint la galaxie verte. Au début ; elle était timorée comme une jeune fille ‘’puberte’’ dans son rôle de princesse auprès de l’impérium chargée du département de la Famille. Depuis qu’elle a hérité du strapontin de l’Agriculture, elle est de plus en plus dans une posture de conseillère secrète mais très écoutée.

Egérie ! Elle l’est. En mission commandée face aux égreneurs dont son ancien patron Patrice Talon, elle a réussi à traverser les églantiers. Au-delà des arbrisseaux épineux de haies et des champs de coton où des milliards de francs CFA ont été investis sans profit, l’héroïne veut franchir les buissons démocratiques.

D’où la réprobation générale contre ‘’Jeanne d’Arc de Fatouma’’. Depuis sa déclaration pour le 3ème mandat qui fait déferler une sorte de libeccio qui souffle sur le Bénin, elle est donc perçue comme une ‘’hérétique’’, ‘’une relapse’’.

La grande promesse du troisième mandat est comme un gibier. Fatouma Djibril pour l’avoir visé de loin ne pouvait que le manquer. Le peuple qui a tout compris et qui n’est pas comme un ivrogne qui cherche confusément sa maison, refuse de cautionner la faculté de jouir de la grande promesse du troisième mandat.

Pour avoir ébruité le complot du 3éme mandat, il faut vite chasser les démons du corps de Marie-Madeleine. Entre celle-ci et Jeanne d’Arc, il y a un fond d’une femme libre de ses opinions et celui d’une béatitude contestée.

Titus FOLLY

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