Le conseil des ministres en date du 09 juillet 2011 a innové. Ceci, en
nommant pour la première fois des auditeurs internes dans la plupart des
structures sous tutelle de l’Etat. C’est ainsi que l’Intendant général
militaire Biokpo Lafia a été nommé pour le compte de la Société
nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop). Ces
auditeurs, faut-il le rappeler, ont été nommés suite à un constat de mal
gouvernance dans lesdites structures. Moins de deux ans après, tout
porte à croire que les résultats n’ont point été concluants. Du moins
dans plusieurs de ces unités, les fruits n’ont pas tenu la promesse des
fleurs. Comme par exemple la Sonacop. On pourrait ne pas s’y attarder
si c’était un acte isolé de malversation. Mais dans le cas d’espèce,
l’Inspecteur général d’Etat fait allusion à une « mauvaise gestion hors norme »Ce qui suppose que la prévarication a duré dans le temps.
Alors question : où se trouvait l’auditeur interne ? Où se trouvait l’Ige
qui a conseillé, puis fait nommer ces auditeurs internes ? Ont-ils donné
l’alerte ? Si oui, pourquoi la réaction a duré tout ce temps, ce qui permis
au Dg Expédit Houessou d’utiliser les organes de presse, même publics
pour distraire l’opinion ? Même si entre temps, on a retiré l’auditeur, où
se trouve alors le rapport des constats accablants qu’il a faits avant ledit
retrait ?
Autant de questions qui méritent réponse. Car ce serait trop facile de
dresser un chapelet des actes de prévarication, soit plus de la dizaine
sans préciser le rôle qu’avait joué, l’auditeur interne, puis l’Ige.