Les ministres et les Chefs de gouvernement des pays les moins avancés et les représentants des Nations Unies ont pris des décisions finales à l’issue de la conférence ministérielle qui s’est déroulée du 28 - 31 juillet à Cotonou. Ils invitent les donateurs, à respecter leur engagement et à se surpasser en allouant au moins 50% de leur aide publique pour le commerce dans les pays les moins avancés (Pma).
Les participants à la conférence ministérielle des (Pma) prônent le développement des infrastructures physiques pour une croissance économique soutenue, à travers l’agenda adopté à l’issue de la rencontre. L’appel de Cotonou est le résultat de sérieuses inquiétudes soulevées par les Pays les moins avancés (PMA) après le constat de la baisse de l’aide en faveur des Pays les plus vulnérables.
Une augmentation de degré d’aide contribuerait à la croissance sectorielle productive et durable en assurant le développement de compétences, plus particulièrement pour les jeunes et les femmes. La science, la technologie et les innovations sont aussi essentiels pour la transformation structurelle des économies. Les technologies modernes aideront les Pma à inverser les tendances actuelles de croissance limitée avec des niveaux élevés de pauvreté.
Pour Le sous-secrétaire et haut représentant du bureau des Nations Unies pour les Pma M.Gyan Chandra Acharya, beaucoup parmi les Pma, malgré leurs richesses en ressources humaines et naturelles, ont été piégés à un degré faible d’équilibre. Rehausser les capacités productives avec une valeur ajoutée à travers une baisse durable, améliorer les infrastructures et promouvoir une croissance inclusive sont les clefs pour l’éradication de la pauvreté et l’assurance d’un avenir prospère et digne pour ces pays. « Alors que nous nous lançons sur le programme de développement pour l’après 2015, nous avons entendu l’appel de tous les participants pour une priorisation des problèmes dans les Pma. » a indiqué M. Acharya.
L’ancien 1er ministre d’Haïti Mme Michelle Duvivier a quant à préciser que « le système n’est plus adapté à notre réalité d’aujourd’hui. Il faut que de l’intérieur se construit un savoir-faire technologique. Il nous faut inventer une nouvelle mode d’échange, la création de nouveau cadre institutionnel et juridique. Le problème posé est connu et nous devons nous y atteler sans relâche. » Le ministre des affaires étrangère du Bénin Nassirou Bako Arifari à donner les précisions suivantes « (...) de Cotonou, nous avons commencé un nouveau périple pour rompre l’énormité des contraintes structurelles en renforçant les capacités productives dans les Pma. Le principe de responsabilités partagées fortement ancré profondément dans le programme d’action d’Istanbul et la conférence de Cotonou ouvre de nouveaux horizons de partenariats, des mécanismes concrets et des objectifs clés pour faire de ces principes une réalité ». « Ce voyage que nous avons commencé aujourd’hui, nous aidera à transformer notre économie, à atteindre un nouveau niveau de développement qui nous aidera à marcher sur le chemin qui mènera vers la graduation » a conclu le M. Nassirou Bako Arifari qui a clôturé la conférence.
