Les débats sur la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi relative au statut de la magistrature au Bénin reprennent ce jour au Palais des gouverneurs. C’est du moins ce que renseignent des sources proches de l’administration parlementaire. Après l’infructueuse séance du 29 juillet dernier, les députés vont donc se retrouver ce jour pour démêler l’écheveau.
Lors de la séance plénière du 29 juillet dernier, les tentatives des députés signataires de la proposition de loi pour amener la plénière à l’adopter n’ont pas abouti. Un dilatoire s’est instauré au point où la présidente de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme, Hélène Kèkè Aholou, a demandé le retrait du rapport élaboré par la commission qu’elle préside au motif que ce rapport ne permettra pas à la plénière de se prononcer. Pour soutenir son argumentaire, elle s’est basée sur les dispositions des articles 75.1 et 72.2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipulent que : » Les propositions de lois, ainsi que les rapports des commissions peuvent toujours être retirés par leur auteur, quand bien même leur discussion est engagée. Toutefois, si un autre député reprend une proposition retirée par son auteur, la discussion continue « . Le nouveau rapport élaboré après le rejet du premier soumis à l’attention de la plénière n’a fait qu’ouvrir la voie à un autre débat houleux qui a conduit à une deuxième suspension de la plénière. Mais hélas ! Le bout du tunnel est loin d’être trouvé puisque Mme Hélène Kèkè-Aholou est restée campée sur sa position qui déclare irrecevable l’amendement formulé par l’honorable Karimou Chabi Sika. De dilatoire en dilatoire et profitant d’une altercation verbale entre l’honorable André Okounlola et son collègue Edmond Zinsou, le Président Mathurin Coffi Nago suspend alors la séance après une infructueuse nuit blanche. Les débats qui reprennent aujourd’hui sont ceux de toutes les incertitudes. En tout cas, bien malin sera celui qui pourra présager de son issue au regard du jusqu’auboutisme affiché par la Présidente de la Commission des lois.