Démarrée le lundi 25 juillet à Cotonou, la conférence ministérielle sur les nouveaux partenariats en vue du renforcement des capacités productives dans les Pays les Moins avancés (PMA) a connu son épilogue le jeudi 31 juillet. A la fin de ce séminaire de partage et d’entretien, les participants ont, à l’unanimité, voté l’agenda de Cotonou qui regroupe les différentes décisions prises.
Les ministres, chefs de Gouvernements et représentants des Nations Unies ont échangé sur la baisse de l’aide en faveur des pays les plus vulnérables et discuté des propositions pour améliorer les capacités des 48 PMA du monde. Si sur 40 ans, seulement quatre pays ont pu passer la barre de PMA à PRI (Pays à revenus intermédiaires), les participants, dans le but d’accélérer le processus, ont souhaité une graduation de 10 pays en 5 ans. Pour cela, ils ont exigé des pays donateurs, le respect des engagements tout en les appelant à se surpasser en allouant au moins 50% de leur aide publique pour le développement et l’aide pour le commerce des PMA. Présidée par le ministre des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari avec à ses côtés le sous-secrétaire et haut représentant du bureau des Nations Unies pour les PMA, Gyan Chandra Acharya puis, l’ancienne premier ministre d’Haïti, Michelle Devivier Pierre Jean Louis, cette cérémonie s’est soldée par le vote de l’agenda de Cotonou. Un document qui retrace l’ensemble des engagements des Nations Unies pour assister les PMA, augmenter leurs capacités à attirer les étrangers et agir en tant que banque d’informations pour les qualités d’investissement dans les PMA. « Le renforcement des capacités doit être au cœur du développement des PMA. Il s’agit de s’assurer que les décisions sont appliquées et mises en œuvre avant l’agenda post-2015 », a précisé le haut représentant du bureau des Nations Unies. Une position qui sera soutenue par Nassirou Bako Arifari à travers l’existence d’une cohésion entre PMA et partenaires internationaux. « Nos pays regorgent de ressources naturelles et humaines qui ont besoin d’une cohésion entre PMA et partenaires internationaux », a-t-il fait savoir. Au terme de cette rencontre, l’agenda a été approuvé à l’unanimité par les 500 participants.
La conviction des Nations Unies et du Bénin
A l’occasion d’un point de presse, le ministre Nassirou Bako Arifari a exprimé son satisfécit sur la bonne tenue de la conférence et salué l’esprit de consensus dans lequel le document a été adopté. Une conférence qui a réuni en son sein, un total de 70 pays avec près de 500 délégués dont 330 étaient attendus ainsi qu’un bon nombre de chefs de structures et de représentants des Nations Unies et qui a porté sur le renforcement des capacités qui est l’un des 8 axes du Programme d’action d’Istambul (PAI). « L’objectif est de faire graduer 24 pays en 10 ans et pour y arriver, il nous faut des facteurs comme le développement humain, l’apport à la technologie, les innovations, les échanges et autres », a souligné le ministre Bako Arifari. Avec des avancées notables, il reste convaincu que le Bénin atteindra cet objectif. Car, « sur les 24, 11 pays sur 14 sont actuellement en voie de passer de PMA à PRI et le Bénin en fait partie », a-t-il indiqué. Pour le sous-secrétaire général, le PAI a pour priorité le renforcement des capacités et pour y arriver, il faut avoir une approche globale et renforcer les infrastructures ainsi que les capacités.