Les opérateurs économiques en veulent à nouveau à Marie Elise Gbèdo. A l’origine de cette situation, le passage en force que tente la ministre en charge du commerce concernant les élections consulaires malgré les injonctions de la cour suprême.
Les élections consulaires entamées depuis novembre 2011 peinent à connaître leur épilogue. La situation ne cesse de se cristalliser suite à des agissements de ceux qui sont chargés de l’organisation de ces consultations. Après les dénonciations faites par les opérateurs économiques contre les membres de la commission électorale, c’est le tour de Marie Elise Gbèdo de se mettre à dos les producteurs de richesse de notre pays. En effet suite aux requêtes formulées par des opérateurs économiques et groupements professionnels relatives aux inscriptions sur les listes électorales consulaires, la cour suprême dans son arrêt 011 /CA3 ET 014/CA4 du 10 avril 2013 a procédé à l’annulation pure et simple de la liste électorale au titre des élections consulaires de 2013 et a recommandé la reprise des inscriptions sur les listes pour le compte de ces même élections. Mais les opérateurs économiques sont surpris par le fait que la ministre du commerce ait mis sur pied une commission pour procéder à l’apurement de la liste électorale, alors que l’instance judiciaire suprême a ordonné son annulation et sa reprise. On se rappelle que cette liste avait été remplie de façon fantaisiste, sans présentation des documents requis par les textes de la Ccib et l’arrêté ministériel organisant les élections, par des agents électoraux dits partiaux. C’est d’ailleurs ce qui a amené la cour à rendre cet arrêt. Qu’est-ce qui peut alors avoir motivé cette position de Marie Elise Gbèdo? Ce qui est sûr, les opérateurs économiques n’entendent pas baisser la garde ; ils veulent passer par tous les moyens légaux pour faire entendre raison à leur ministre de tutelle. Pour ce faire, des actions plus musclées sont programmées.