Washington accueille depuis hier et ce jusqu’au 6 août prochain, plus de 50 chefs d’Etat africains à l’invitation de Barack Obama, Président des Etats-Unis d’Amérique pour un sommet Etats-Unis–Afrique. Cette rencontre permettra aux Etats-Unis de "rattraper le temps perdu en Afrique face aux économies émergentes". Le commerce et l’investissement sont les sujets phares de ce sommet. Cette rencontre constitue une occasion pour les Etats-Unis d’"aborder avec les chefs d’Etats et patrons d’entreprises africains de nouvelles stratégies pour l’échange commercial
Pour le Président américain, la stabilité du monde de demain dépend des progrès apportés sur le continent le plus pauvre au monde. Pour certains Africains, cette rencontre ne changera pas grand-chose en Afrique. "On ne peut pas avoir de trop grandes attentes pour ce sommet sous prétexte des origines africaines d’Obama, il est avant tout sous un mandat américain", rappelle le quotidien nigérian Leadership. "
A en croire Rfi, les Chefs d’Etat africains ne se font pas des illusion à ce sujet. Les chefs d’Etat africains arrivent à Washington sans illusion, car ils sont tous conscients que cette rencontre ne changera pas grand-chose sur le continent. Mais c’est une occasion pour les Présidents africains de tisser des relations hors des rencontres officielles avec des chefs d’entreprises et des parlementaires.
Rattraper son retard sur la Chine
Les Etats-Unis veulent s’assurer un rôle de leaders en Afrique alors qu’ils ne sont plus qu’à la troisième place du classement sur le niveau des échanges commerciaux avec le continent, derrière l’Union européenne, largement en tête, et la Chine. « Mon conseil aux dirigeants africains est de s’assurer que si la Chine construit des routes et des ponts, d’une part, ils embauchent des travailleurs africains, d’autre part, que les routes ne relient pas seulement les mines au port qui permettra de rallier Shanghaï, mais que les gouvernements africains aient leur mot à dire dans la façon dont ces infrastructures seront bénéfiques sur le long terme », a indiqué récemment le Président américain au magazine The Economist.