Eliminés samedi dernier par les Flammes de Malawi, les Ecureuils seniors du Bénin seront sans compétitions jusqu’en 2017. Toutefois, il ne faut pas rester les bras croisés. Il va falloir préserver les acquis.
Préserver les acquis. C’est ce quoi on doit s’atteler après l’élimination des Ecureuils du Bénin samedi dernier à Blantyre au Malawi. Absents aux Can 2012 et 2013, ils suivront la Can Maroc 2015 à la maison. Mais cette élimination ne doit pas donner lieu à une période d’inactivité. C’est regrettable que le Bénin, malgré son répertoire bien fourni de joueurs ne puisse pas prendre part aux phases de poules pour le compte de ces éliminatoires. Si le match face au Malawi était programmé sur des journées Fifa, le Bénin allait battre le rappel de la troupe afin de disposer de tous ses joueurs cadres. Malheureusement, ces joueurs ne feront leurs armes que dans leurs clubs respectifs jusqu’aux prochaines éliminatoires de 2017
Aujourd’hui, un état des lieux des footballeurs béninois montre que le Onze national dispose de ressources humaines valables pour affronter n’importe quelle équipe sur le continent. Le Bénin n’a plus de gros soucis de joueurs pour son équipe nationale senior. Maintenant, il reste à poursuivre l’œuvre déjà entamée car, une élimination doit préparer de futures victoires, voire de futures qualifications.
Revoir tout le système d’organisation
L’élément fondamental pour la réussite d’une entreprise, c’est d’abord les ressources humaines de qualité. Ce qui ne manque plus au Bénin pour les prochaines joutes continentales. Et pour que cela se réalise, une gestion efficiente et efficace devrait être faite de ces joueurs qui ont commencé par sortir le bout de leur nez dans beaucoup de championnats européens. Le Bénin a la chance d’assurer la transition entre les générations sans trop faire de casse. Le dosage entre les anciens et nouveaux joueurs va permettre pendant la période de trêve de créer une rude concurrence au sein de l’effectif. Et pour maintenir la cohésion, il faut faire les choses de façon professionnelle. Le Bénin ne doit plus manquer les rencontres des journées Fifa puisque ce sont ces rendez-vous qui vont permettre de détecter de nouveaux talents et d’asseoir une équipe compétitive. A cet effet, il revient aux responsables à divers niveaux de jouer leur partition. Il ne sera plus question de démobiliser la troupe. Les billets d’avion doivent être émis à temps, les joueurs ne doivent plus emprunter des occasions pour se rendre aux lieux d’entraînement. Il faut éviter également de limiter la restauration des joueurs et régler de façon définitive le problème d’hébergement.
Régler l’éternel problème de Direction technique
Après ces détails de commodité qui entachent chaque regroupement, le volet technique ne doit pas être occulté. L’absence d’une Direction technique nationale reste un handicap pour le développement du football au Bénin. Dans aucun pays, le football n’est géré à la petite semaine, où le ministère des sports et la Fédération s’entre-déchirent tous les jours. Le ministère des sports à travers le gouvernement devra en principe mettre en place une politique sportive sur cinq ou dix ans qui va intégrer le programme de la Fédération. Ensuite, il revient à la Direction technique nationale, qu’il ne faut pas confondre avec un bureau occupé par deux personnes, le titulaire et son adjoint, de mettre en exécution ce plan harmonisé du ministère et de la Fédération. Que peut-on faire sans une Direction technique nationale ?
Pour préserver les acquis et ne pas gaspiller une fois encore les énergies, il sera important de laisser le sélectionneur national qui a aussi des compétences avérées en matière de formation de rester en poste pour poursuivre le travail. Il ne servira à rien de le limoger ou de mettre fin à ses fonctions et recruter un nouveau à la veille des prochaines éliminatoires. Le bon résultat s’obtient au bout du fil et sur la durée.