Aujourd’hui le souci majeur du Gouvernement du Bénin est de donner aux jeunes le goût du risque pour aller vers la rupture avec l’ancien système éducatif qui n’a formé que pour le fonctionnariat. Il s’agit plus que jamais de :
professionnaliser au moins 30% des effectifs de l’enseignement secondaire général par la mise en place de nouvelles structures de formation (centres de formation professionnelle et d’apprentissage, lycées techniques…)
faire plus de pratiques que de théories dans nos établissements scolaires ;
mettre en place des dispositifs d’incubation notamment les centres de formation de créateurs d’entreprises pour former l’homme nouveau, acteur de développement.
En effet, sur près de 200 000 jeunes qui sortent du primaire, l’ETFP absorbe à peine 2 000. Convaincu de ce qu’aucune pauvreté ne peut être éradiquée sans l’ETFP, le Gouvernement du Bénin a ouvert un vaste programme d’investissement dans le but d’améliorer le tissu économique du pays à travers l’ouverture et l’équipement de six nouveaux lycées techniques :
le lycée technique agropastoral de Kpataba dans Savalou ;
le lycée technique agropastoral de Bariénou ;
le lycée technique professionnel, industriel et tertiaire de Lokossa (LTPIT) Lokossa ;
le lycée technique industriel et commercial de Tchaourou ;
le lycée technique industriel et commercial de Kandi ;
le lycée technique industriel et commercial de Djougou.
Aussi, conscient de ce que la question de l’emploi n’est pas seulement l’affaire de l’Etat, le Gouvernement a-t-il compris la nécessité d’aller dans le sens du Partenariat Public-Privé et de conduire des réflexions profondes pour repositionner l’enseignement technique et la formation professionnelle et rentrer dans la nouvelle vision qui vise à former des apprenants capables de prendre des initiatives dans le sens de l’auto-emploi et d’être opérationnels immédiatement. Ces réflexions ont conduit à la mise en place du dispositif de formation des créateurs de richesse nationale et d’entrepreneurs modernes orientés vers l’auto-emploi.
Il y a donc nécessité de préparer les jeunes à la création de richesses. C’est ce qu’a compris le Gouvernement à travers le Ministère de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes en initiant, à titre expérimental, le 16 décembre 2013, la création de deux centres pilotes de formation des créateurs d’entreprises à Adjahonmè dans le département du Couffo et Banikoara dans le département de l’Alibori.
Ces centres constituent des cadres où les jeunes, détenteurs d’un diplôme professionnel et ayant une idée de l’entreprise qu’ils désirent créer, reçoivent, durant six (06) mois, une formation leur permettant d’avoir plus d’aptitude pour l’élaboration, la mise en œuvre et la pérennité de leur projet d’entreprise.
A travers cette initiative, 223 Petites et Moyennes Entreprises (PME) seront bientôt mises sur le marché pour renforcer le tissu économique du pays. Il urge donc de soutenir et de financer la mise en œuvre effective de ces PME pour le bonheur de la jeunesse béninoise.
Au vu des résultats encourageants obtenus dans cette phase expérimentale des Centres de Formation des Créateurs d’Entreprises (CFCE), notre pays a grand intérêt à construire et à équiper six nouveaux CFCE sur le territoire national.