Le premier sommet Etats-Unis/Afrique se tient actuellement à Washington aux Etats Unis.
A l’occasion, Radio France Internationale a pu arracher quelques mots au Directeur Afrique du département d’Etat américain, Robert Jackson. Il épingle les pays africains aux révisions opportunistes des Constitutions dont le Bénin.
Le présent sommet est pour les autorités américaines, l’occasion de montrer que l’Afrique aussi compte pour les Etats Unis d’Amérique, contrairement à ce qui se dit. Les différents leaders africains sont donc aux Etats-Unis pour signer un pacte.
Et comme il y a des principes démocratiques qui tiennent à cœur aux Américains, c’est au sujet des révisions opportunistes en cours pour maintenir des Présidents en fin de mandat, que la Radio France Internationale (Rfi) a réalisé un entretien avec Robert Jackson, Directeur Afrique du département d’Etat américain.
Quelle sera la réaction de l’administration américaine si les Constitutions sont changées et si les chefs d’Etat se maintiennent au pouvoir ? Voilà la question posée sur l’Afrique. Et le Directeur Robert Jackson ne s’en est pas dérobé. «Si les Constitutions sont changées par les citoyens, c’est leur droit.
Mais nous espérons, en prenant une position claire, que nous pouvons encourager de rester avec les limites de mandats qui sont en place».
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a été plus clair: «Nous presserons les dirigeants de ne pas modifier les constitutions pour leurs bénéfices personnels ou politiques».
Autrement, les Etats Unis pourraient ne pas voir d’un bon œil les révisions opportunistes des Constitutions des pays africains. Certaines de ces révisions sont déjà du passé.
D’autres velléités sont en cours. En effet, les suspicions courent au Burkina Faso, en République démocratique du Congo, au Congo Brazzaville, pour ne citer qu’eux. Au Bénin, le sujet est aussi dans les discussions.
Le gouvernement voudrait bien toucher à quelques articles de la Constitution du 11 décembre 1990, juste pour le développement du pays.
Les opposants à cette initiative pensent le contraire. Pour eux, c’est une manière déguisée pour changer de République et permettre à l’actuel locataire de la Marina d’aller à un 3è mandat « non constitutionnel».
On sait donc désormais que les Etats Unis de Barack Obama auront une oreille attentive à tout ce qui se passera dans ce sens en Afrique.