En prélude à l'étude de la proposition de loi portant code électoral, les députés ont initié un séminaire atelier pour débattre de la question, avec les acteurs de la société civile et autres qui sont concernés par la question électorale.
Pour permettre aux députés de mieux prendre connaissance du contenu de la proposition de loi portant code électoral, et enrichir leur connaissance pour mieux examiner la proposition de loi, il se tient depuis hier jeudi 31 janvier 2013 au palais des gouverneurs à Porto-Novo un atelier d'échanges. Cette rencontre entre députés et acteurs de la société civile permettrait aux représentants du peuple de prendre l'avis des autres acteurs des questions électorales pour améliorer la proposition de texte qui se trouve sur leur table. A l'ouverture des travaux, Hélène Kèkè Aholou présidente de la commission des lois a rappelé le contexte dans lequel la loi est initiée et les raisons de l'organisation du séminaire. Le président de l'Assemblée nationale, pour sa part, a salué l'initiation de la rencontre et la disponibilité des participants qui ont fait preuve de responsabilité en répondant par leur présence. Mathurin Nago a souhaité que les uns et les autres fassent preuve de sérieux et donnent le meilleur d'eux mêmes pour permettre d'atteindre les résultats attendus. Pour le président de l'Assemblée nationale, la rencontre qui se tient présentement au palais des gouverneurs permettra de vite mettre à la disposition du peuple béninois un code électoral. De la première communication présentée par l'honorable Chabi Sika, il ressort que le code électoral béninois comporte 7 livres qui ne sont rien d'autres que les lois en vigueur relatives à l'organisation des élections aux Bénin. Pour le communicateur, toutes les dispositions pénales de toutes ces lois se trouvent dans un livre. Aussi l'honorable Chabi Sika a montré que ce code comporte des innovations, notamment l'institutionnalisation de la Commission Electorale Nationale Autonome CENA et la suppression du démembrement de cette commission au niveau des arrondissements. Pendant le débat général, l'honorable André Okounlola pense qu'au lieu de chercher à supprimer les démembrements de la Cena, il faut mieux réduire les primes qui sont octroyées à ceux qui font le travail dans ces démembrements. Plusieurs propositions sont venues des représentants de la société civile.
Des mécontentements autour du code électoral
Juste après l'ouverture de la rencontre les représentants des organisations qui ne sont pas acceptés dans la salle du débat se sont retirés pour faire une déclaration. Il s'agit de Rigobert Chacha président du cadre national de concertation des organisations de la société civile du Bénin. Ce dernier trouve que le débat sur le projet de code électoral est d'une importance capitale et nécessite un large débat national à toutes les composantes de la société civile. Pour lui, cette procédure de consultation qui frise l'exclusion est un manquement grave pour la démocratie béninoise. Mais pour certains députés, personne n'a l'intention d'exclure quelqu'un, ceux qui sont invités ont fait préalablement des démarches pour se faire inviter à cette rencontre, si ceux qui crient avaient fait des démarches vers le parlement pour leur participation, ils seraient invités. Donc personne n'a l'intention d'exclure quelqu'un, a dit l'honorable Chabi Sika.