Dans la perspective d’amener Bénin télécoms SA à satisfaire véritablement les exigences des consommateurs de ses produits et de combler convenablement les attentes des bénéficiaires de ses prestations, des réformes sont en cours. Des réformes structurelles et institutionnelles qui visent donc à rendre l’entreprise plus opérationnelle et accroître ses performances. Les actions posées et les décisions prises pour parvenir à cette fin ont été expliquées par le directeur général de cette entreprise, Abdoul Djalil Assouma, lors d’une émission à la télévision nationale.
‘’S’il est vrai que Bénin télécoms a connu des difficultés par le passé, il n’en demeure pas moins vrai qu’aujourd’hui des réformes sont engagées sous l’impulsion du ministre Komi Koutché’’, clarifie le directeur général Abdoul Djalil Assouma. Les réformes constituent donc un passage obligé pour le développement de Bénin télécoms SA. Pourquoi ces réformes et comment se conduisent-elles ? C’est au sujet de ces préoccupations que la question des mutations au niveau du secteur des télécommunications a fait l’objet d’une émission sur la télévision nationale le lundi dernier. ‘’Bénin télécoms SA à l’ère des réformes’’, tel est le thème de ce gros qui a eu comme invité le directeur général Abdoul Djalil Assouma qui a apporté les clarifications nécessaires sur les enjeux et défis liés aux innovations. Ayant un rôle déterminant à jouer dans la concrétisation de la volonté politique du gouvernement qui est de faire du Bénin un quartier numérique à l’horizon 2015, Bénin télécoms connaît donc des mutations irréversibles dont les effets se rendent déjà perceptibles. En tant que plateforme des télécommunications et entretenant des relations avec les opérateurs GSM en matière de fourniture de la connexion internet et avec d’autres opérateurs, puis garant de l’attribution des lignes téléphoniques filaires, Bénin télécoms SA pose des pas progressifs pour tendre vers la perfection. Les efforts consentis en vue d’une amélioration de la qualité de l’internet portent déjà leurs fruits même s’il y a encore des avancées à faire. En effet, des intervenants au cours de l’émission s’accordent à reconnaître qu’une évolution se fait remarquer dans les différents domaines relevant du champ d’action de Bénin télécoms. ‘’Je suis actuellement connecté avec la clé Kanakoo. Je suis à Malanville et la connexion marche à mon niveau’’, déclare un intervenant pour confirmer les explications du dg. Si par le passé, il faut 152 jours pour obtenir une ligne téléphonique, de téléphone filaire bien entendu, ce délai est passé à 34 jours en raison des réformes. Face à ces acquis que capitalise l’entreprise, le meilleur reste à venir. Mais, pour ceux qui restent encore sur leur faim en raison des déconvenues du passé, les réformes sont de nature à les convaincre des nouvelles performances de l’entreprise.
Des réformes déclinées en quatre axes
‘’Il faut des innovations pour apporter des solutions…’’, démontre le dg, un ingénieur en télécommunications. En effet, les réformes amorcées se définissent en quatre axes. Il s’agit d’abord de la réforme institutionnelle qui se traduit par l’ouverture du secteur de la télécommunication à la concurrence tout en préservant la souveraineté de l’Etat. Au-delà de la réforme stratégique qui prend compte la dimension managériale de cette structure, il est ensuite question d’une réforme organisationnelle et opérationnelle. Cet aspect porte sur la démarche qualité. La réforme technologique, c’est le quatrième point de cette réforme. L’objectif global de ces réformes étant de dynamiser Bénin télécoms Sa, il est à préciser que des actions concrètes se font déjà sentir à chacun de ses niveaux au nombre desquelles on peut citer, la mise en place du guichet unique afin de faciliter l’accès aux différents services.
Le Mctic s’ouvre au public pour des performances plus accrues
Loin d’être une sortie médiatique à la volée, cette émission s’inscrit dans le cadre de la stratégie de communication gouvernementale. Au-delà de la communication sur l’action gouvernementale, il est aussi question d’informer les populations sur la vie des entreprises publiques et des structures techniques d’intervention directe dans les diverses couches sociales. Fort de cette approche méthodologique, le ministère de tutelle a initié une campagne de communication dénommée ‘’Le MCTIC s’ouvre à vous’’ afin de présenter ses structures et de jauger leur impact. Ces émissions seront ouvertes au public pour permettre aux uns et autres de s’imprégner des réalisations faites et d’exprimer leurs préoccupations. C’est ce qui explique alors le modèle de cette émission qui loin d’obéir à une forme classique de simple exposé pour célébrer une autosatisfaction a été une véritable espace d’échanges interactifs entre acteur et bénéficiaires. ‘’Ne ne pouvons que nous améliorer que lorsque nos clients nous aide à connaître nos faiblesses’’, reconnaît le dg, en toute honnêteté intellectuelle. Réalisée avec des éléments témoins qui ont permis de recueillir les impressions et les échos du dehors, cette émission a été une tribune pour les consommateurs de s’adresser directement au responsable de cette société qui leur est indispensable dans le quotidien avec les questions d’internet, de téléphonie, de Gsm… Ainsi sera-t-il pour les prochaines éditions avec les autres structures. Après Bénin télécoms Sa qui a ouvert le bal de cette série d’émissions hebdomadaires, c’est l’opérateur historique Libercom sera sous les feux de la rampe le mercredi prochain. Le dg Idrissou Djima est annoncé pour être face à l’opinion, à travers le même exercice qui pourra certainement réussir avec brio comme le dg Bénin télécoms.
Le dg se prononce sur le téléphone Zékédé
‘’Monsieur le dg, pourquoi les zékédé ne sont que des téléphones jetables ?’’, tel est la question d’un téléspectateur qui a amené le directeur général Djalil Assouma à aborder la question. ‘’ Ils ne sont pas des téléphones jetables. C’est qu’il y a eu des téléphones qui ne sont pas de bonnes qualités. Par le passé, beaucoup de téléphones ont été vendus au nom de Bénin télécoms sans être homologués. Il y a eu des réseaux parallèles’’, répond le directeur général. Toujours à ce même sujet, un autre téléspectateur s’est montré curieux de savoir pourquoi le dossier du téléphone zékédé a été confié à un privé. ‘’ C’était le fruit d’un partenariat public privé ; ce n’est plus le cas maintenant. Nous sommes en train de prendre des dispositions pour que des téléphones homologués soient désormais mis à la disposition des clients afin de corriger les désagréments’’.
Des divers au cours de l’émission
Deux sujets ont été abordés en divers au cours de l’émission qui a duré près d’une heure trente minutes. Le premier est relatif est à la coupure des fibres optiques par les entreprises de bâtiments et travaux publics (BTP). Au regard des préjudices que la récurrence de cet état de chose cause à la nation, Bénin télécoms SA a décidé de mettre à contribution la direction générale des travaux publics (DGTP), pour veiller aux grains, explique le dg. ‘’Même si des actions de développement en terme de réalisation d’infrastructures ne peut se faire sans des dommages collatéraux, il faut penser à la protection des fibres optiques’’, poursuit –il dans, un raisonnement cohérent. Toutefois, les cas de déplacement de réseaux peuvent s’opérer en cas de besoin ou de nécessité. D’un sujet à un autre, le mois de service public est aussi au menu. A la question du journaliste d’en savoir sur comment se passe le mois de service public à son niveau, telle est la réponse : ‘’Pour nous au Bénin télécoms, le mois de service public est une affaire de tous les jours. Tous les jours est le service public, surtout avec la vision du ministre qui ne cesse de mettre l’accent sur l’efficacité. ‘’.