Le ministre de l’énergie, Barthélémy Dahoga Kassa a procédé hier à l’ouverture de la 23ème réunion de coordination des partenaires techniques et financiers du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEEOA). C’était à l’hôtel Azalai de Cotonou.
« En ce moment où tous nos pays connaissent un sérieux délestage, on se demande lequel des pays interconnectés dispose d’un surplus à injecter dans les réseaux en pool ? Quand on pense à cela, on se demande que sont devenus nos projets urgents et prioritaires de production d’énergie électrique de la CEDEAO ? ». C’est fort de ces multiples interrogations que le ministre Barthélémy Kassa a plaidé pour des actions urgentes et concertées aux fins de lutter avec efficience contre le délestage dans la sous-région. Ainsi, pour lui, la 23ème réunion de coordination des partenaires techniques et financiers du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEEOA) à laquelle prennent part des participants venus de tous les pays de l’Afrique de l’ouest est d’autant plus importante qu’elle doit faire émerger des propositions concrètes, urgentes et surtout prioritaires à l’issue de ses assises. Il en est notamment ainsi avec les projets en cours dans la sous-région tels que le projet 225 KV Bolgatanga (Ghana)-Ouagadougou (Burkina-Faso), les projets 330 KV Volta (Ghana) – Lomé C (Togo) – Sakété (Bénin) dont les travaux sont en cours, le projet 330 KV Nigeria-Bénin, le projet 330 KV dorsale nord (Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin) dont il sollicité un point exhaustif de l’état d’avancement. Barthélémy Kassa a aussi plaidé pour une attention particulière pour les initiatives locales de production d’énergie en vue de la sécurisation de la fourniture de l’énergie électrique dans les pays de l’espace CEDEAO.
A la suite du secrétaire général de l’EEEOA, Amadou Diallo qui a rappelé que l’EEEOA est une institution spécialisée de la CEDEAO créée dans le but de la promotion et de la fourniture de l’énergie électrique dans la sous-région, le Directeur de l’énergie de la CEDEAO a, pour sa part, mis en relief l’urgence de la situation, surtout avec le délestage qui prévaut dans plusieurs pays de la sous-région.
Faisant le constat qu’il « y a vraiment un pool global pour l’énergie qui est en train de se former », la représentante de la banque mondiale, Van Ginneken, a invité à réfléchir sur certains paramètres du marché de l’énergie tels que la motivation, la confiance et l’assurance du transport. « Ce système est un bel exemple de coopération pour permettre au secteur énergétique de jouer son rôle de moteur de l’économie », s’est réjoui, de son côté, le président de l’EEEOA, Olushola Akinnilanyé avant de plaider pour la préservation des acquis.