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Le Matinal N° 4404 du 5/8/2014

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Rubrique ‘’Arbre à palabre’’ de ‘’L’évènement précis’’: Laurent Mètognon dénonce la machination du 3ème mandat de Yayi
Publié le mercredi 6 aout 2014   |  Le Matinal


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Invité sur le rendez-vous périodique de la rubrique arbre à palabre du journal ‘’L’événement précis’’, le Secrétaire général de la Fesyntra-Finance, Laurent Mètongnon, appelle le peuple à la vigilance. Pour l’invité, le Chef et sa troupe ont déjà mis en branle la machine du troisième mandat. Le dernier verrou reste selon lui, la suppression du droit de grève aux magistrats.

Les propos de la ministre de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril au sujet d’un possible troisième mandat à l’actuel président de la République, Yayi Boni, était perçue comme une déclaration de guerre au sein de l’opinion publique et auprès des légalistes. Des levées de boucliers violentes ont, dans le temps, appelé à enterrer définitivement cette ambition révolue. Mais, la ministre presque tournée en dérision, n’est plus, visiblement, la seule dans le navire. Le week-end passé, le président du Conseil des sages et notables de la ville de Porto-Novo, Karim da Silva, a embouché la ritournelle et soutenu un troisième mandat pour Yayi Boni. Certains élus locaux et politiques s’apprêteraient également à soutenir la logique d’un troisième mandat. Tout ceci amène l’invité du journal ‘’L’évènement précis’’ à affirmer que l’acte de Fatouma n’était pas isolé. Il s’agissait selon lui, d’une machine bien huilée, bénie depuis le sommet pour susciter une volonté populaire autour de l’initiative qui vise, selon l’intéressé, à sanctifier l’illégalité. Mais pour y parvenir, il faudra, selon Laurent Mètongnon, écraser la seule force de résistance qui reste qu’est la magistrature. « La machine est déjà en marche. Pour ceux qui ne le savent pas, elle est déjà en marche. Le dernier verrou qui reste, c’est celui de la magistrature. S’ils arrivent à arracher aux magistrats le droit de citoyenneté, je pense qu’ils auront réussi un gros coup », a fait savoir le leader syndical. « Ils parlent du peuple qui appellera à un troisième mandat. Est-ce que ce peuple que je connais qui a été dupé, qui a faim, dont les ressources sont perdues dans Icc-Services et dans les scandales, est-ce ce peuple qui va marcher pour soutenir un troisième mandat pour Yayi Boni ? J’attends de voir », affirme l’intéressé. Pour Mètongnon Laurent, aucune victoire ne s’obtient dans la passivité. La lutte contre la suppression du droit de grève aux magistrats, devrait être un défi commun qui doit susciter un engagement populaire inégalé pour barrer la route à tout engagement dans ce sens.

« On ne peut pas lutter à la place de la jeunesse »

Le Secrétaire général de la Fesyntra Finance trouve que la jeunesse actuelle est inactive et suffisamment individualiste. Il en veut pour preuve, le dernier concours de recrutement d’Agents contractuels de l’Etat. Après une observation de la situation, il a affirmé que la jeunesse actuelle est sans engagement. « Nous n’allons pas lutter à la place de la jeunesse. Il faut que les jeunes apprennent à lutter. Sinon comment comprendre qu’on a bâclé cette composition et parmi ces jeunes il y en a qui voulaient composer. Voilà jusque où nous conduit l’individualisme. En notre temps, personne ne compose. On appelle à la mobilisation générale et tout le monde suit. Il faut que la jeunesse apprenne à se battre. Nous nous battons pour nos militants. On ne pourra pas se battre pour eux. Il faut qu’ils prennent leurs responsabilités », a-t-il fait savoir. « J’ai déjà dit aux jeunes de ne pas aller à ce concours, mais ils ne m’ont pas écouté. Les autorités qui ont organisé ce concours se sont basées sur le texte qui régit les agents occasionnel comme si les agents qui seront recrutés ne seront pas régis par la loi 86-07 des Agents permanents de l’Etat. On ne nous avait pas écoutés, on n’a rien respecté et dans la foulée on lance le concours. On ne devait pas s’attendre à mieux », a-t-il fait regretté.

Hospice Alladayè

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