Depuis la phase répressive du port de casque, les populations sont victimes d’une situation. Si elles ne sont plus à l’étape de protestation contre le déclenchement de l’opération, elles soulèvent désormais les difficultés qu’elles éprouvent à rentrer en possession de leurs engins saisis.
Pas plus tard, la phase répressive du port de casque a commencé, les populations rencontrent d’énormes difficultés à rentrer en possession de leurs moyens roulants. Ils se plaignent du fait que cette situation prend de l’ampleur dans nos villes et surtout à Cotonou. « On m’a envoyé à la Compagnie Républicaine de Sécurité (Crs) pour payer 10000fcfa pour les frais de fourrière après que ma moto ai été saisie. Je me suis rendu là bas et rien n’y fit, bien au contraire on me renvoie au trésor », s’est plaint Alfred Akpovo. C’est aussi le cas de Abdoul Bachabi, qui a apporté tous ses papiers à la Crs mais qui est resté sans récupérer son engin. « Quand je leur ai remis les papiers de ma moto, ils m’ont rassuré de m’appeler sur un numéro que j’ignore et ils ne m’ont pas aussi donné un contact sur lequel je peux les joindre» a-t-il confié. Au commissariat de Vodjè, la situation est identique à la seule différence est que les plaignants se sont retrouvés pour la plupart derrière la clôture du commissariat.
Selon Richard Akodandé, porte-parole du commissariat central de Cotonou, la procédure de retrait d’une moto saisie pour défaut de port de casque est simple. Aux dires du porte-parole, le propriétaire d’une moto arrêtée doit payer une somme de 10000fcfa au trésor public. Ensuite, celui-ci revient neuf jours après pour le retrait de la moto sans payer les frais de fourrière. « Au-delà des neuf jours, le propriétaire est appelé à payer une somme de 1500 à 2000fcfa par jour selon la cylindrée de la moto »a-t-il expliqué. A cela, il faut ajouter l’obligation faite au propriétaire de la moto de présenter les pièces justificatives de son droit de propriété sur l’engin saisi. Pour Richard Akodandé, l’opération permet d’avoir au niveau des bases de données de la police nationale plus d’une centaine de motos volées. Pour cela, l’usager doit montrer les pièces de la moto pour permettre à la police de vérifier au niveau du châssis si celle-ci lui appartient. A ses dires, l’opération en cours va se poursuivre dans le respect des normes établies. Pour retirer donc sa moto saisie, il faut outre la contravention se munir des pièces justificatives de son droit de propriété.