Le monde des artistes béninois était au complet hier mercredi 6 août à la Maison des jeunes d’Abomey. Il s’agit de la première sortie officielle de la Fédération nationale des associations d’artistes professionnels du Bénin (FENAAPROB), avec à sa tête le baobab de la musique béninoise, Michel Loucou dit Alèkpéhanhou.
L’ambiance était à la fête dans la matinée d’hier mercredi 6 août à Abomey. Plusieurs groupes de musique s’y étaient installés pour donner un éclat à ce rendez-vous des responsables d’associations d’artistes. Ces manifestions marquent la célébration de l’union des artistes toutes tendances confondues. Un moment bien rythmé et enrichi par les différents types de danses béninoises. Il ne saurait en être autrement quand on sait que pour la circonstance, plusieurs grosses cylindrées de la musique béninoise sont présentes. En organisant ce grand rendez-vous l'objectif poursuivi par le nouveau bureau de la FENAAPROB dirigé par l’artiste Alékpéhanhou est de se faire connaître à la base afin de confronter les idées pour la valorisation et la promotion du secteur culturel.Les douze membres du bureau ont informé les artistes présents à cette rencontre, de la mission que s’est assignée la fédération qui est d’abord d’œuvrer au développement, à la valorisation et à la promotion du secteur culturel, aujourd’hui miné par de nombreux maux. Pour le président de la FENAAPROB, Michel Loucou, l’artiste a été longtemps considéré aux yeux du commun des compatriotes, comme le désœuvré qui va tuer son temps sous le couvert d’un art quelconque. Voilà l’injure, la boutade que les membres de la fédération ne sauraient point admettre. L’art, assure Alèkpéhanhou, peut bel et bien nourrir l’artiste, si ce dernier se prend au sérieux. Et c’est bien ce à quoi il invite les artistes béninois, «au lieu d’arpenter tout le temps les couloirs du ministère de la Culture et autres bureaux dans le vil dessein de magouiller pour évincer les vrais acteurs dela culture ».Le président de la FENAAPROB devait aussi saisir l’occasion pour dire sa gratitude au gouvernement du président Boni Yayi pour le milliard culturel qui tend à se tripler. Un effort louable, somme toute, reconnaît-il. Toutefois, la FENAAPROB espère que cette subvention à la culture montera une année ou l’autre à 1% du budget national. La cérémonie a pris fin dans une ambiance bon enfant, riche en couleurs et en mélodies.
