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La Presse du Jour N° 2191 du 8/8/2014

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A la découverte de Madame Judith GLIDJA, (Directrice de la Haute École Régionale de Commerce International de l’UAC (HERCI)) : Une passionnée des Sciences de gestion érigeant l’excellence en label
Publié le dimanche 10 aout 2014   |  La Presse du Jour




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Après le coin de voile levé dans nos parutions antérieures sur quelques affections féminines, nous avons jugé opportun de mettre en lumière aujourd’hui, une dame qui force l’admiration par ses brillantes études et le rôle qu’elle joue dans notre société. Mme Judith Monique Glidja se nomme-t-elle. Elle est enseignante dans les universités nationales du Bénin et Directrice de la Haute Ecole Régionale de Commerce International de l’Uac (Herci) depuis deux ans. Affectionnant particulièrement »le travail bien fait », elle prône l’excellence féminine et la pugnacité.

Première femme agrégée en sciences de gestion en Afrique de l’Ouest, et deuxième femme en Afrique noire, Mme Judith Monique Glidja a brillamment obtenu son doctorat en Sciences de gestion. En effet, après avoir réussi avec brio en 2002, le concours d’admission au DEA en Sciences de Gestion des Universités de Liège et d’Abomey-Calavi, elle soutint en mai 2003, son mémoire de DEA avec la mention très bien. Elle sortit major de sa promotion et bénéficia d’une bourse pour aller faire son doctorat en Europe. Elle fit donc sa thèse de doctorat en alternance entre la Belgique et le Bénin. Puis, elle la soutint en privé le 23 avril 2008 à l’Université de Liège, et publiquement au Bénin, le 24 février 2009. Mais ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin et encouragée par son conjoint à faire des études du 3è cycle, elle obtint tout aussi brillamment en novembre 2011, son Agrégation qui l’érigea au rang de Professeure Agrégée des universités du CAMES.

Une passionnée des études
Originaire de Bohicon, la dame du jour est une passionnée des études qui n’avait eu besoin d’aucune pression parentale avant de briller dans ses études. Elle affirme avec sourire : » quand j’étudiais bien, j’étais en pleine forme. J’ai tellement étudié en terminale que j’avais de l’embonpoint « . Avec une grande fierté, elle ajoute : » la seule chose que mon papa me faisait était la dictée. A part cela, je me débrouillais pour le reste « . Des atouts qui sont tout à son honneur. Une passion pour les études qui ne l’empêche pas de s’accorder des temps de distraction qu’elle consacre au théâtre, à la danse et à la musique. Mais, mue en permanence par la soif de se cultiver, son autre loisir est la lecture. Mariée et mère de deux enfants dont une fille, Mme Judith Monique Glidja est une férue de » la sauce Tchiayo accompagnée de la pâte de maïs « . Erigeant sa vie sur des principes cardinaux tels la ponctualité, le travail bien fait, la franchise, la paix et la tolérance, elle fustige au plus haut point le mensonge, l’hypocrisie, la méchanceté et la jalousie.

Une polyvalence pleinement assumée
En sa qualité de Professeure Agrégée des Universités en Sciences de Gestion, elle est actuellement Enseignante des Universités Nationales du Bénin. Aussi, pour ses compétences en Management des Organisations et en Gestion des Ressources Humaines, fut-elle nommée en mai 2012, Directrice de la Haute Ecole Régionale de Commerce International (Herci) de l’Uac. Elle a donc à son actif, plusieurs contraintes professionnelles qui l’investissent ainsi de missions variées et complexes. A titre illustratif, en tant qu’enseignante en sciences de gestion, elle inculque aux étudiant(e)s, de riches savoirs en management, en gestion des ressources humaines, en économie d’entreprises et en méthodologie de recherche en gestion. Nonobstant cela, en sa qualité de directrice de la Herci, elle cumule divers rôles consistant notamment en l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan stratégique pour une efficiente gouvernance administrative, financière et scientifique de l’école. Elle assume aussi des rôles de représentation et de négociation externes en vue d’assurer à l’école qu’elle dirige avec perfection, un développement et un rayonnement sans nul autre pareil. Grâce à ses hautes qualités de gestionnaire, elle parvient donc à bien manager les obligations qui sont les siennes. Des obligations qui, malgré leur complexité, ne l’ont pas empêché d’attacher une autre corde à son arc professionnel. Elle est aussi Consultante dans les organisations nationales et internationales. Une fonction non moins négligeable qui l’accapare aussi. Pourtant, sa polyvalence professionnelle ne lui arrache jamais sa détermination quotidienne »à bien faire » les tâches à elles confiées. Quoique débordée la plupart du temps, son enthousiasme à exceller n’en n’est donc nullement ébranlé.

Une édifiante affirmation de soi
Désireuse d’arpenter le couloir d’une formation technique que sont les sciences de la gestion, parce qu’ayant réalisé que son pays, le Bénin ne disposait pas de spécialistes de haut niveau, d’enseignants de rang magistral en Sciences de Gestion, Mme Judith Glidja n’a pas hésité à intégrer un milieu fortement masculinisé. Un monde dans lequel elle est parvenue à se fondre. Certaine que les femmes sont capables d’exercer non seulement une profession technique, mais aussi une profession majoritairement exercée par des hommes, elle affirme n’être nullement influencée par la forte dominance masculine qui prévaut dans sa profession. Du fait, ayant gravi les échelons après le doctorat et l’Agrégation (équivalent au grade de Maître de Conférences), la dame du jour confie avec conviction que : » sur le plan intellectuel, la femme est capable de beaucoup de choses « . Elle ajoute que » mises à un niveau donné sur le plan intellectuel, elles sont presque toujours meilleures que les hommes, voire plus « . Il n’y a donc aucun intérêt à empêcher les femmes d’évoluer, insiste-t-elle.

L’excellence, sa meilleure arme
Même si Mme Judith Glidja avoue subir quelquefois, les affres de l’orgueil des hommes dans son milieu professionnel fortement masculinisé, elle confie parvenir à gérer ces heurts. Grâce à une principale arme : l’Excellence. » Viser l’excellence au travail, ne pas être du tout complexée et être sociable » sont à ses dires, les meilleurs moyens pour une femme de transcender les difficultés liées au genre dans son milieu professionnel. Pour elle, briller par son travail est le canal le plus indiqué pour poser ses marques dans une profession dominée par des hommes. Ce qu’elle s’emploie à faire au quotidien. Ne se sentant donc nullement influencée par une éventuelle suprématie masculine, elle dut travailler comme cela se doit sans rien réclamer en termes de parité. » Je travaille avec ma compétence. Je fais mes enseignements en conséquence et je tiens à ce que cela soit bien fait pour que personne n’ait rien à dire après », signale-t-elle. Faisant remarquer que la femme est la chose la plus raffinée que Dieu ait créée, elle estime donc que : » si vous êtes femme, vous avez intérêt à bien faire ce que vous entreprenez « .

La femme doit s’affirmer
S’il ne lui est pas toujours aisé de concilier sa vie professionnelle et familiale, Mme Judith M. Glidja n’en demeure pas moins une bonne épouse/mère, une professeure de haute qualité, une directrice aux capacités managériales extraordinaires et une consultante hors pair. Elle juge donc nécessaire pour une femme de se consacrer à une profession, et de surtout la bien faire. A cet effet, elle a tenu à convier les femmes et les jeunes filles, en l’occurrence celles qui hésitent à embrasser des carrières cataloguées comme destinées aux hommes, à ne jamais se sous-estimer. » Nous avons d’énormes potentialités et talents qu’il faut développer et mettre au service de notre communauté en osant s’engager dans des domaines d’activités qui semblent inaccessibles », renchérit-elle. » L’essentiel pour une femme, est d’avoir la VOLONTE de faire quelque chose de bien. Elle y arrive toujours « , conclut-elle avec sérénité.

Réalisé par Monaliza Hounnou

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