Dans la matinée du vendredi huit (08) Aout 2014, un incident peu ordinaire s’est produit au cabinet du ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes. Selon les témoins, un policier (gardien de la paix) aurait été molesté par un Contrôleur général de Police pour insubordination. Nous avons joint les intéressés qui nous ont relaté les faits.
D’après les informations relayées sur les réseaux sociaux, le policier Julius Médagbé, gardien de paix, en détachement au cabinet de l’Intérieur aurait été passé à tabac par le Contrôleur général de Police, Jean Tozé, Directeur de cabinet dudit ministère.
Certains ont été jusqu’à dire que l’officier supérieur de la police nationale aurait roué de coups et giflé son subalterne pour insubordination. Selon des témoins, tout est parti du fait que le jeune policier aurait refusé de se rendre à Porto-Novo déposer un courrier à la Cour suprême pour le compte de son ministère. Il aurait exigé un ordre de mission (puisqu’il doit y aller avec un véhicule de l’Etat) afin de se protéger contre un éventuel incident de route. Surpris de voir le policier refuser ses injonctions, le Directeur de Cabinet n’a pu retenir sa colère, à en croire nos sources.
Contacté, la victime a refusé de se confier à la presse. « Qui vous a dit qu’on m’a porté des coups ? Je ne veux pas avoir des problèmes et cette situation me dépasse déjà. Les gens publient mon nom partout et tout le monde m’appelle. Je ne veux pas parler. Personne ne m’a frappé. Je préfère laisser tout aux juridiction
les compétentes ». Ce sont-là, quelques propos que nous avons pu soutirer du policier victime.
Le Contrôleur général de police, Jean Tozé, Directeur de Cabinet du Ministre de l’intérieur, pour sa part, s’étonne aussi de l’ampleur donnée à cet incident. « Je ne comprends pas les gens. Je suis un des plus gradés de la police nationale et j’ai affaire avec le moins gradé de cette corporation.
Quelle réaction voulez-vous que j’aie si je demande à un gardien de paix d’aller déposer un courrier confidentiel du ministre à la Cour suprême et qu’il refuse, m’imposant des conditions ? Moi, je n’ai jamais porté ma main sur lui.
Pourquoi je vais lui porter des coups ? Je lui ai donné des injonctions qu’il a refusé de respecter ; et dans l’administration, il y a la procédure pour sanctionner ce comportement. S’il dit qu’on l’a giflé, qu’il l’écrive et signe de sa main ». Cette confidence nous a été faite par le contrôleur général de Police hier au téléphone. Il s’est inquiété du comportement de ce gardien de paix.
Aux dernières nouvelles, on apprend que le gardien de paix a porté plainte contre le contrôleur général de police (il a narré les faits à la hiérarchie policière). Au même moment, le contrôleur général de police, Jan Tozé lui aurait flanqué une demande d’explication sur son comportement. Aucun détail encore sur la réaction de la Direction générale de la Police nationale. A suivre…