L’ancienne ministre Karim Rafiatou a fait part de ses craintes, au sujet du processus de correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), dimanche dernier sur Océan Fm. Selon elle, il n’y aura pas de liste disponible avant la fin de l’année.
Pour Karim Rafiatou, le Bénin ne peut disposer de liste électorale corrigée avant la fin de 2014. Sur l’émission « Cartes sur table » d’Océan Fm, elle a montré que le processus de correction est plombé. Sur 10 étapes prévues, a-t-elle fait remarquer, jusque-là, le Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de l’actualisation de la Lépi, exécute toujours la toute première. « Ils ont utilisé la moitié du budget prévu. Ils ont des matériels vétustes. Les agents recrutés ne sont pas tous qualifiés. Il y a trop de ratés dans cette histoire », a-t-elle informé. Et de déduire : « En 2011, le Bénin a connu le K. O. Peut-être, ce sera la mort subite prochainement.
Tel que c’est fait, il n’y aura pas de Lépi ». Coordonnatrice du Groupe des femmes pour une nouvelle gouvernance au Bénin, ayant sonné mercredi dernier, la grande mobilisation contre les dérives de Yayi Boni, elle a également rappelé que la bataille des femmes n’est pas engagée contre un homme. « Nous devons respecter les textes que nous nous sommes donnés. Nous avons invité le Chef de l’Etat à respecter la Constitution. Il n’est pas question de modifier la Constitution. Il faut qu’il parte la tête haute », a-t-elle déclaré. Pour atteindre ses objectifs, l’invitée a souligné que le Groupe des femmes qu’elle dirige continuera à sensibiliser et expliquer au public le bien fondé de la bataille initiée.
L’échec massif aux examens…
L’ancienne ministre de l’Education sous le Gal Mathieu Kérékou a apprécié les résultats minables des examens scolaires de cette année notamment ceux désastreux du Baccalauréat. « Ce sont les débrayages qui sont les raisons de cet échec », a-t-elle clamé. « Ce sont les enfants qui ont été sacrifiés », a-t-elle déploré avant de conseiller aux syndicalistes de réfléchir à une autre forme de lutte.
Mais elle a trouvé également que le gouvernement aurait pu anticiper et solutionner à temps les revendications des partenaires sociaux afin d’éviter cet échec massif au monde scolaire. L’autre sujet, qui n’a pas échappé à l’analyse de l’invitée, c’est la menace de la maladie à virus Ebola. Pour elle, le gouvernement fait peu pour prémunir le peuple contre ce mal dévastateur alors qu’il est aux frontières du Bénin.
A l’écouter, la bataille contre l’épidémie demande plus de sensibilisation et les élus locaux, les Organisations non gouvernementales (Ong) doivent travailler dans les zones frontalières afin d’informer les populations sur les mesures à prendre face à la menace. « Il faut quadriller tout le pays. Personne n’est à l’abri », a-t-elle alerté.