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Le Matinal N° 4408 du 11/8/2014

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Sg Cgtb, Pascal Todjinou :« Le Président ne devrait pas dire ce qu’il a dit »
Publié le mardi 12 aout 2014   |  Le Matinal


Pascal
© Autre presse par DR
Pascal Todjinou, Secrétaire Général de la Conféderation Générale des Travailleurs du Benin (CGTB)


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Lorsque j’ai écouté le président de la République, je me suis dit qu’il est un peu déconnecté des réalités de son propre pays. Parce qu’au moment où moi j’ai eu mon Bac, je sais bien le pourcentage des admis. Et je ne suis pas loin de lui. Nous sommes pratiquement de la même promotion et on se connaît.

Deuxième chose, lorsqu’on dit que ce sont les syndicalistes qui sont à la base de l’échec massif, moi j’en ris. Pour la simple raison que la question fondamentale revient aux décideurs de mon pays. Vous savez que le monde de l’éducation est à la croisée des chemins.

Et lorsqu’on force un tout petit peu une épreuve, les enfants sont par terre. Mais la faute est à qui ? Ce n’est pas au gouvernement ? Lorsque le gouvernement dans un mimétisme suffisant dilue les matières académiques, cela ne peut que donner ces résultats.

Troisième chose, le système éducatif dans notre pays est en déclin.

Aujourd’hui qui sont ceux qui enseignent en classe de troisième ? Qui sont ceux qui enseignent en classe de terminale ? Quelle est la formation professionnelle qu’ils ont ? Ces questions doivent être encore redites au gouvernement. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est du fait du gouvernement. Maintenant, il a crié pour dire que c’est nous qui sommes responsables de l’échec.

Mais si nous, on n’avait pas décidé courageusement de suspendre la grève, l’année serait blanche. En intervenant comme cela, le Président devrait dire : ceux qui ont voulu poursuivre la grève voulaient tuer l’éducation. Mais comme il ne l’a pas dit c’est décourageant. Je n’ai pas besoin qu’il vienne me décorer.

La question est de savoir si l’enfant de Yayi est dans le système éducatif, et dans l’école béninoise. S’il devrait aller au Bepc ou au Bac, qu’est ce qui allait se passer ? Les ministres qui entourent Yayi, ils ont combien d’enfants au Benin ? Et même s’ils ont des enfants au Benin, est ce que ces enfants sont à l’école publique ? La quatrième chose qui montre que c’est le gouvernement qui est à la base de cet échec, c’est lorsque il y a eu cette bavure policière le 27 décembre, à l’occasion de la marche syndicale, qu’est ce que le gouvernement a fait ? Rien.

Au contraire, il continue de protéger le préfet Azandé qui a été le pire des préfets que j’ai connus depuis 1960. Il continue de le maintenir là, car il est membre d’un parti proche du Président. C’est mauvais. Car, il met à mal tout un système éducatif et c’est grave pour notre pays. Je crois que le Président ne devrait pas dire ce qu’il a dit là.

En réalité, c’est mon Président, il doit savoir qu’avant d’intervenir, qu’il est le Président de la République et que sa parole est sacrée. Je m’attendais qu’au 31 juillet 2014 qu’il fasse des annonces pour apaiser la tension sociale, politique, et économique. Il a tout dit sauf ce qu’il doit dire. Il lui reste quelque mois, car le 06 avril 2016 à 12h 45mn, il doit céder son fauteuil.

Cela peut être son frère, son ami, sa cousine ou son ennemi, je men fous, moi je sais qu’il doit céder ce fauteuil à quelqu’un, il peut revenir cinq après s’il a encore l’âge.

Donc, il doit consacrer le reste de son temps au dialogue et au consensus politique pour que la paix revienne ; pour que les operateurs économiques reviennent dans le pays pour créer des emplois. Il doit tout faire pour réconcilier tous les fils et filles du pays avant son départ.

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