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La Nation N° 6046 du 11/8/2014

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Franchissement du fleuve Mono :les travaux du pont d’Athiémé lancés
Publié le mardi 12 aout 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le president YAYI BONI lors du lancement des travaux de construction du pont d`Athiémé


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Le président de la République a procédé hier lundi 11 août, au lancement des travaux de construction du pont de franchissement du fleuve Mono sur la route Athiémé-Agomè Glozou.

L’événement revêt un caractère historique pour les populations d’Athiémé et leurs voisins du Togo. Pour une première fois, la traversée du fleuve Mono sera rendue possible grâce à un pont de franchissement. Les premiers coups de pioche de cet ouvrage important pour les échanges entre le Bénin et le Togo ont été donnés, sur la rive gauche du fleuve, par le président de la République, Boni Yayi, en présence du Premier ministre du Togo, Kwesi Awoumey-Zunu. Les mots d’Amavi Anani, maire d’Athiémé, en disent long sur les attentes des riverains quant à la concrétisation de ce projet. «L’espoir renaît car, depuis des décennies les populations d’Athiémé et environs n’ont eu de cesse de solliciter la construction de ce pont.

Mais cette doléance n’a jamais reçu un écho favorable. En construisant ce pont, vous nous ôtez de la profondeur de l’eau, pour sortir Athiémé de son état d’enclavement», commente-t-il. Désormais la liaison entre la commune d’Athiémé et la localité d’Agomé Glozou sera facile, boostant l’intégration économique entre le Bénin et le Togo. La route en terre entre les deux localités est, en effet, très fréquentée en raison des échanges intercommunautaires, avec pour pôles essentiels, le marché d’Agomé Glozou, l’hôpital d’Afagnan et les exploitations agro-industrielles de la région d’Athiémé et de Lokossa.

L’ouvrage à construire est un pont en béton précontraint sur fondations profondes. Il dispose d’une longueur de 152,4 mètres subdivisées en quatre travées, d’une largeur de 10 mètres comprenant deux voies de 3,5 mètres et deux trottoirs de 1,5 mètres. Le pont sera soutenu par 250 mètres de voies d’accès en pavés du côté béninois. A cela s’ajoute une ouverture de voie en terre sur un linéaire de 3 kilomètres. Le bitumage de ces trois derniers kilomètres est prévu dans le cadre de l’aménagement de la bretelle Zounhouè-Athiémé sur financement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Le coût global des travaux est de 9,2 milliards francs CFA dont 5,2 financés par la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA) et 4 milliards par le budget national.

Unifier les deux pays !
L’objectif de ce projet, indique Aké Natondé, ministre des Travaux publics et des Transports, est de contribuer non seulement à l’accélération et au renforcement de la construction routière de l’espace communautaire mais aussi, l’augmentation de l’efficacité du transport routier, en vue de stimuler le développement économique et social. Son homologue togolais Ninsao Gnofam, souligne que la réalisation de cet ouvrage facilitera les échanges en toute saison entre les deux pays et sera une alternative à la côtière Lomé-Cotonou.«Nous sommes venus parler aujourd’hui du pont de franchissement, je pense que cela doit être une réalité dans les prochains mois. Vous avez tant souffert et il est temps de vous libérer», déclare le président de la République pour qui l’ouvrage va unifier les deux peuples. Boni Yayi poursuit que la mise en place de cette infrastructure s’inscrit dans la droite ligne du principe de mutualisation des efforts et des moyens qui a souvent gouverné la politique de voisinage entre les deux pays. «Nous sommes décidés à aller à deux pour régler les problèmes. Le couple bénino-togolais doit fonctionner. Nos institutions doivent se mutualiser», insiste-t-il. Pour lui, l’émergence économique et sociale de nos deux pays impose des défis dans les domaines des infrastructures, du renforcement du capital humain, de l’amélioration du climat des affaires et de la promotion des TIC. Boni Yayi estime par ailleurs qu’on ne saurait parler aujourd’hui du couple bénino-togolais sans évoquer le projet de construction du barrage d’Adjarrala. «On ne peut pas se réunir ici et ne pas vous rassurer par rapport à ce projet. Nous avons porté la gouvernance de ce projet au niveau des deux chefs d’Etat qui ont envoyé une requête à la Chine. Les études économiques sont réalisées, l’ensemble du dossier complémentaire est envoyé à Exim Bank de Chine. La balle est dans le camp de nos partenaires», explique-t-il, annonçant aussi des projets d’électrification et surtout la mise à disposition des compteurs prépayés à moindre coût aux populations rurales.


Par Gnona AFANGBEDJI

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