La chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Cotonou réunie à Cotonou ce lundi 11 aout 2014 a mis fin à ce qu’il convient d’appeler l’affaire Patrice Talon. Un véritable feuilleton juridique et politico-médiatique qui a tenu en émoi tout le peuple béninois pendant pratiquement uine année.
Au coeur de cette bataille, un conflit entre le Chef de l’Etat Boni Yayi et son ami Patrice Talon. Ce dernier est accusé de deux crimes . Une tentative de coup d’Etat puis une autre affaire qui porte cette fois sur une tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat. L’homme d’affaires béninois et son associé Olivier Bocco étaient accusés d’être les instigateurs de ces deux affaires.
Une situation dramatique qui a contraint les deux opérateurs économiques béninois à demander l’asile politique en France. Un mandat d’arrêt international fut délibré contre eux. Le parquet de Paris fut saisi par la suite pour leur extradition au Bénin. Un non-lieu fut prononcé dans ce sens .
Parrallèleement à cette procédure initiée en France, le juge du sixième cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Cotonou a rendu le 18 mai 2013 un non-lieu dans les deux affaires. Appel fut relevé contre les deux ordonnances par les avocats de la partie civile.
La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou a par la suite confirmé les deux non-lieux. Alors qu’on s’attendait à la libération des présumés complices que sont le Dr Cissé, Kora Zoubéra, Soumanou Moudjaïdou, Pamphile Zomahou, Bachirou Adjani, Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon,grande a été la surprise des béninois de constater que ces détenus ne peuvent jouir de leur liberté à cause de la saisine de la Cour Supreme.
Après plusieurs mois de tergiversations, la Cour Suprême a renvoyé les deux ordonnances devant la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Cotonou autrement constituée. Alors qu’on s’attendait à de nouvelles batailles juridiques, le 14 mai dernier, le président Boni Yayi a fini par accorder un pardon aux supposés accusés.
La Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Cotonou s’est réunie le 17 mai 2014 pour à nouveau connaitre du dossier. Acte a été donné à Boni Yayi et ses conseils de leur désistement dans les deux dossiers. En conséquence, les co-accusés de Patrice Talon ont pu bénéficier d’une mise en liberté provisoire.
A la dernière audience du lundi 11 août 2014. le dossier a été vidé et clôturé. Patrice Talon et Olivier Boco peuvent désormais circuler librement.