Le porte-parole du Front des trois ordres d'enseignement (maternel, primaire et secondaire), Lucien Langanfin, a donné son appréciation sur l'évolution du mouvement entamé par les enseignants depuis peu pour forcer la main au gouvernement à se pencher sur leur situation. Il s'agit selon lui, d'un mouvement qui ne nécessite pas forcément la présence de tous les enseignants pour être efficace.
Adjinakou : Quelle est la nature du mouvement démarré depuis peu?
Lucien Langanfin : Le mouvement qu'on a déclenché est un embargo sur les résultats et les évaluations scolaires de l'année 2012-2013. Ce mouvement est en cours et nous sommes à quelques encablures de la fin de l'année scolaire et le mouvement continue, malgré toutes les tergiversations. Il s'agit d'un mouvement qui n'a nécessairement pas besoin de tous les enseignants pour être efficace. C'est une grève administrative, une action bouchon pour empêcher la tenue du conseil des professeurs devant évaluer les élèves à la fin.
Sur le terrain, cette action est-elle suivie ?
Malgré tout ce qui se dit, l'action est suivie même si, en toute franchise, elle n'est pas à cent pour cent. Il y a, toutefois, un noyau dur qui continue de résister malgré les sons médiatiques orchestrés de toutes parts. Nous sommes résolument engagés à aller jusqu'au bout.
N'avez-vous pas été approchés afin de mettre fin au plus pressé à cette action ?
On n'a pas été approché ; c'est vrai que le directeur de cabinet du ministère de l'enseignement secondaire a fait l'annonce d'une prochaine rencontre avec les syndicalistes, mais la date est toujours un mystère, on attend son effectivité. Le mouvement continue et est respecté jusqu'à satisfaction de nos revendications.