Le foncier continue de faire des victimes dans la Commune de Glazoué. Après le cas d’Atakpadoho dans l’arrondissement de Ouèdèmè, c’est au tour des populations de Zaffé et de Zongo de s’illustrer dans un affrontement qui a failli dégénérer n’eut été la vigilance du préfet des départements du Zou et des Collines. Malgré le comité de crise installé pour décrisper l’atmosphère, les choses semblent se compliquer davantage. Dans la nuit du dimanche au lundi dernier, des individus sont allés saccager une dizaine d’hectares de champ de maïs et du haricot.
Informé, le Préfet des départements du Zou et des Collines, Armand Maurice Nouatin accompagné pour la circonstance du Délégué militaire, et de l’adjoint du commandant du groupement centre, s’est rendu ce jeudi 16 mai 2013 sur le terrain pour apprécier les dégâts. Au cours de la séance de travail qu’il a eue avec les protagonistes à la salle de conférence de la mairie de Glazoué, le Préfet a été direct dans ses propos. « Je suis venu vous mettre en garde et non discuter avec vous », déclare-t-il. Appréciant la situation, Maurice Nouatin déplore les actes de vandalisme qui sont de nature à mettre en péril la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale et mettre en garde également les instigateurs de l’ombre qui allument le feu de la guerre civile. « Ce qui se passe dans les autres pays de la sous région est parti d’un rien du tout », prévient le Préfet. Des instructions ferment ont été données au Commissaire de police et au Chef brigade de la commune pour mettre hors d’état de nuire les contrevenants qui, selon Maurice Nouatin, risquent la prison. « Nous n’allons jamais accepter cette dérive. Ceux qui sont impliqués dans ces actes de destruction de cultures vont en répondre car trop c’est trop. La terre appartient à l’Etat et non aux individus », martèle-t-il. Après avoir écouté le rapport du comité de crise et quelques sages du milieu, le Préfet a dissout ledit comité et fait installer un nouveau qui prend en compte certaines personnes ressources susceptibles d’apaiser la tension. Aussi, a-t-il ordonné les habitants du quartier Zongo qui occupaient l’espace de continuer leurs activités agricoles sur le domaine. Ceci pour sauver l’année agricole et surtout ne pas diminuer la superficie du coton à emblaver dans la zone pour la campagne en cours. Il faut rappeler qu’un groupuscule de personnes ressortissant de Zaffé réclame la paternité du domaine occupé depuis des décennies par les populations de Zongo alors que les Habitants d’Agouagon et de Hlassoué seraient les présumés propriétaires terriens. Ainsi, cette année, les populations de Zaffé, sans autre forme de procès ont planté des arbres sur le domaine dont l’affaire est actuellement pendante devant la justice. C’est donc la pomme de discorde qui divise actuellement les peuples Idaatcha et Mahis de la Commune de Glazoué.