Le renouvellement de la Cour Constitutionnelle est engagé. Contre vents et marrées, la nouvelle équipe de cette institution doit être installée le 7 juin 2013 au plus tard. A l’allure où vont les consultations, il faut craindre par rapport au respect des délais si l’on doit se référer aux tractations antérieures qui ont toujours caractérisé la mouvance présidentielle.
Alors que tout le monde savait que la Cour Constitutionnelle allait être renouvelée pour que la nouvelle équipe s’installe le 7 juin 2013 au plus tard, et que la presse en parlait depuis des mois, les discussions achoppent actuellement encore sur les choix à faire. La plupart des Béninois avaient pensé qu’à leur rencontre le lundi 13 mai, les membres du Bureau du parlement allaient s’entendre et dégager les quatre représentants du Parlement. Mais cela n’a pas été le cas. En effet, de sources proches du Parlement, il y aurait plus d’une vingtaine de dossiers de candidatures. Mais qu’à cela ne tienne. Le bureau du Parlement devrait avoir élaboré des critères de choix pour se faciliter la tâche. Certes, il y des critères constitutionnelles à remplir par les candidats selon leur catégorie. Mais au-delà, le bureau doit avoir une ligne directrice pour opérer les choix conséquents. Il vaut mieux que les membres du bureau aillent vers cette démarche pour désigner dans les délais les quatre représentants du Parlement à la Cour Constitutionnelle. La mouvance est à nouveau sur la sellette après avoir raté l’organisation à bonne date des élections communales et locales de 2013. C’est le moment d’en appeler à la fibre patriotique des députés et les inviter à respecter l’article 35 de la Constitution afin que l’intérêt supérieur triomphe de tout. Il faut bien sûr tenir compte des éléments politiques, mais il faut aussi prendre en compte l’abnégation, le courage et l’expérience de ceux qui doivent composer la Cour constitutionnelle de juin 2013. Il faut désigner des hommes et des de femmes qui ne sont pas confinés dans le surplace du Bénin, mais qui sont à la page de la dynamique des réflexions constitutionnelles à travers le monde. La grande réputation professionnelle est aussi importante. Car au-delà de tout, le défi majeur de la prochaine Cour est de se faire totalement accepter par la majorité des Béninois et que ses décisions ne donnent plus lieu à de bruyantes polémiques. Il faut que la Cour Constitutionnelle soit vraiment perçue comme une institution impartiale, crédible. Elle doit jouir d’une grande autorité morale, surtout en matière électorale. Et tout cela doit se faire dans les délais réglementaires. La mouvance doit tout faire, puisque c’est elle qui tient le bureau du parlement en main, pour que les désignations se fassent dans les délais. Vingt jours avant la fin du mandat actuel, soit le dimanche 19 mai 2013, on doit avoir le décret de nomination des membres de la Cour Constitutionnelle. On attend de voir si ce nouveau défi sera relevé par la mouvance actuelle.
Junior Fatongninougbo
.jpg)
