Le Ministre de l’Intérieur Benoit Degla était l’invité du journal de 20h de l’ORTB Lundi. C’était en réponse aux déclarations du juge d’instruction Angelo Houssou, qui a dans une interview accordée à Afrika 7, dit craindre pour sa sécurité. « J’ai très peur pour ma vie et celle de ma famille » a t-il déclaré. Le juge d’instruction a également affirmé avoir pour interdiction de sortir de chez lui sans l’autorisation du Directeur Général de la Police Nationale et du Chef d’Etat Major Général.
A ces déclarations, le Ministre Benoît Degla répond qu’il ne comprend pas ce qui a amené le juge Houssou à dire cela. Le ministre de l’Intérieur affirme que les seules personnes en faction chez Angelo Houssou sont les propres gardes du corps du juge, qu’il aurait lui même réclamés il y a de cela dix mois et qui assurent sa sécurité depuis lors. « Il est libre d’aller et venir », certifie le ministre.
Revenant sur les conditions d’interpellation d’Angelo Houssou, Benoît Degla explique qu’un magistrat de ce pays voulant traverser la frontière avec le Nigeria à minuit sans garde du corps s’expose à de grands risques en raison de la situation d’insécurité. Son interpellation aurait donc pour unique but d’assurer sa sécurité pour éviter plus tard d’autres problèmes. Selon le ministre Degla, si quelque chose lui arrivait une fois la frontière passée, l’opinion serait prompte à pointer le gouvernement du doigt, ce que l’Etat a donc voulu éviter.
Le juge Angelo Houssou affirme qu’il se rendait simplement en week-end au Nigeria. Mais les autorités indiquent qu’il avait emporté avec lui beaucoup de bagages et qu’il avait dans son passeport, un visa de 3 ans pour les Etats-Unis délivré le 15 Mai dernier.
A cela, Angelo Houssou répond qu’il allait bel et bien en week-end et que la présence de ce visa de 3 ans dans son passeport n’a aucun rapport avec ce déplacement.
Rappelons qu’Angelo Houssou occupe la Une de l’actualité depuis qu’il a prononcé vendredi un non-lieu dans les affaires d’empoisonnement et de coup d’état visant le Président Boni Yayi, et mettant notamment en cause l’homme d’affaires Béninois Patrice Talon.