Ce jeudi 14 août sur l’esplanade du stade de l’Amitié de Cotonou, le public a rendez-vous avec les contes. Les petites histoires, sources d’enseignement et d’éducation, qui disparaissent petitement sont revisitées depuis des années par «Mémoires d’Afrique», soucieuse de la sauvegarde et de la valorisation des contes.
Par Josué F. MEHOUENOU
La commune de Savalou abrite ce jeudi 14 août, le lancement officiel de la 5e édition de la journée nationale du patrimoine culturel immatériel et de la 9e édition de "la Nuit des contes". Ce même jour, l’esplanade du stade de l’Amitié de Cotonou à l'instar d'autres localités du pays abritera de son côté, comme à l’accoutumée, une autre "Nuit des contes". A chacun de ces rendez-vous, des conteurs professionnels et amateurs, diront des histoires pour non seulement égayer le public, mais aussi et surtout pour permettre à une initiative ancestrale de résister au temps et de ne pas sombrer sur l’autel du modernisme ou de la modernité. «La Nuit des contes est un moment que nous voulons populaire et pour retrouver un monde de relations spécifiques entre les hommes et entre les générations», a rappelé l’initiateur, le père Israël Mensah, mardi dernier face aux médias dans les locaux de la Fondation Zinsou à Cotonou. A ce rendez-vous qui a permis au staff de Mémoires d’Afrique de dresser les grandes lignes de l’édition 2014 de "la Nuit des contes" et de la journée nationale du patrimoine culturel immatériel, plusieurs conteurs étaient également présents pour donner un avant-goût des célébrations. L’ancien ministre de la Communication, Gaston Zossou a eu lui également l’opportunité de révéler au public, ses talents de conteur. "La Nuit des contes" en est cette année à sa 9e édition. Plusieurs localités du Bénin l’ont déjà accueillie. Elle remet les populations dans le contexte ancestral du conte, assises où ces dernières sur des nattes ou à même le sol, ou encore sur des chaises, sont rassemblées autour d’un conteur qui crée l’ambiance d’une rencontre intergénérationnelle. Dans des pensées, philosophiques, culturelles et sociales tenant compte des spécificités locales, qu’on soit de l’aire Fon, Mina, Dendi, Bariba… Tout ceci visant, selon le père Israël Mensah, à «construire l’unité nationale dans la diversité». D’où son appel aux conteurs et à tous ceux qui sont détenteurs d’une richesse ancestrale, les invitant à tout prix «à transmettre ce qu’ils ont reçu de leurs devanciers». Cette même préoccupation est partagée par le représentent de Mémoires d’Afrique au Bénin, Jules Zannou. Pour lui en effet, il est important que les parents, quelles que soient leurs occupations réussissent à trouver le temps nécessaire pour réunir souvent leurs enfants et leur dire des contes. Cette année, "la Nuit des contes" et la journée nationale du patrimoine culturel immatériel bénéficient d’un regard bienveillant de la part du ministère en charge de la Culture, représenté à l’occasion de la conférence de presse du mardi par le directeur de la Promotion artistique et culturelle, Patrick Idohou. «Le ministère travaillera aux côtés de Mémoires d’Afrique pour la reconnaissance de la journée du 14 août», promet-il.