Prochain remaniement du gouvernement : Le casse-tête de Boni Yayi #aCotonou

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Prochain remaniement du gouvernement : Le casse-tête de Boni Yayi

Publié le vendredi 15 aout 2014 | La Presse du Jour

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Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.

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Le gouvernement que le Chef de l’Etat s’apprêterait à mettre en place pourrait être le dernier de son second et ultime mandat à la tête du pays. D’où la complexité que la constitution de cette équipe gouvernementale peut susciter en vue des prochains rendez-vous électoraux.
L’annonce d’un remaniement ministériel est de plus en plus persistante. La mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale serait même imminente. Alors, la composition de ce gouvernement ne devrait pas être la plus facile pour le Chef de l’Etat. En cela que souvent, le dernier gouvernement d’un Chef d’Etat en fin de mandat n’a jamais été aisé à faire. Généralement, pour un président en fin de mandat, ce gouvernement est souvent lieu de «récompense» aux nombreux soutiens qui n’avaient pas été encore contentés. Aujour-d’hui, ce n’est totalement pas le cas. Puisque Bon Yayi, malgré l’assurance qu’il ne cesse de donner de partir en 2016, voudrait bien atteindre des objectifs avant cette échéance. Le Chef de l’Etat s’est donné beaucoup de projets à réaliser avant de partir. Des projets globalement contenus dans la plateforme issue de la Table ronde de Paris. Ce qui suppose que pour le locataire de la Marina, le job est loin d’être accompli. Vu ainsi, on peut battre en brèche l’idée d’une nouvelle équipe gouvernementale de récompense des amis. A moins que ces derniers méritent bien les postes ministériels qui leurs seront octroyés. Les élections législatives en 2015 et, présidentielles une année plus tard, sont en point de mire. Et puisque Boni Yayi n’a pas fini son job, il va falloir alors compter avec les forces soutenant ses actions pour le prochain gouvernement. D’où le casse-tête. Qui prendre ? Qui laisser ? Faut-il récompenser les amis ? Faut-il mettre en place une dernière équipe de combat ? Autant d’interrogations que l’on se pose. Misant que cette équipe gouvernementale pourrait être la dernière ! Les partis et hommes politiques soutenant Yayi ne devraient pas s’empêcher d’avoir un œil attentif à ce prochain gouvernement. Alors, les éventuels mécontents pourront décider de choisir leur camp pour les futures batailles électorales. Puisque Boni Yayi voudra certainement d’une majorité à la prochaine législature, il devra voir et revoir sa copie avant de l’annoncer. Si Boni Yayi entend choisir un dauphin pour lui succéder en 2016, il devra aussi ne pas perdre cela de vue dans le prochain remaniement ministériel. Beaucoup de conditions qui se posent au Chef de l’Etat qui, vraisemblablement, n’aura pas droit à l’erreur. On a vu la zizanie suscitée au sein de la majorité présidentielle, suite à l’éventualité d’un 3è mandat pour Boni Yayi imprudemment dévoilée par la ministre Fatouma Amadou Djibril. Encore que là, ce n’est qu’une parole, un souhait. Et si les actes de Boni Yayi même venaient à décourager une partie de ses soutiens, il y aura de quoi avoir des soucis pour les législatives de 2015. Tout au moins cela. Peut-être au-delà.

Grégoire Amangbégnon

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