Faire de la Guinée Equatoriale un pays émergent à l’horizon 2020. C’est le défi que s’est lancé le Président Théodoro Obiang Nguema Mbasogo. A moins de sept ans de cette échéance, ce pari est en passe d’être gagné avec des réformes engagées dans tous les domaines et des réalisations palpables qui forcent l’admiration.
Abattue par l’esclavage, mutilée par le colonialisme et pillée par l’impérialisme, la Guinée Equatoriale est aujourd’hui un pays qu’on peut regarder avec beaucoup de fierté grâce à la vision de son Président Théodoro Obiang Nguema Mbasogo : mettre les ressources financières générées par la production du pétrole au service du développement. Cette option qui tranche avec celle faite par d’autres nations (où la manne pétrolière est pillée) permet aujourd’hui à la Guinée Equatoriale de s’engager avec assurance sur la voie de l’émergence. Et ceci dans tous les domaines (infrastructures, santé, éducation, route, logements…).
« Ce que nous avons fait jusque-là est le résultat de la bonne gestion de notre manne pétrolière. Contrairement à certains pays qui font des réserves dans des banques occidentales, la Guinée Equatoriale a décidé d’investir les revenus du pétrole dans les projets de développement », a révélé le Président Mbasogo. Pour lui, tant qu’il reste à faire, c’est que rien n’est fait. C’est d’ailleurs conscient de cette réalité qu’il entend donner la priorité à la préparation d’une relève de qualité dans son pays.
Pour ceux qui s’interrogent déjà sur le sort que connaîtra son pays quand le sous-sol ne sera plus généreux en pétrole, le Président Mbasogo a dit avec fierté que le plan de développement de la Guinée Equatoriale a été déjà tracé par des techniciens de son pays. « Un mécanisme a déjà été prévu pour qu’à l’horizon 2020, notre pays ne compte pas seulement sur la manne pétrolière pour financer son développement », a rassuré le Président de la Guinée Equatoriale fier de savoir que dans son pays tous les secteurs bougent. Reste que sa vision inspire les autres Chefs d’Etat africains, surtout ceux dont les sols et les sous-sols regorgent de richesses quasi-incommensurables.
Une démocratie en reconstruction, mais aussi atypique
Plusieurs réformes ont été engagées par le Président M’basogo au plan politique. Quoique judicieuses pour amener la Guinée équatoriale à l’émergence, ces réformes ne manquent pas d’essuyer des critiques venant de l’opposition radicale.
« Un pays dans lequel les institutions ne fonctionnent pas, un pays dans lequel la justice n’est pas rendue de façon équitable, un pays dans lequel il n’est pas possible de contrôler les dépenses publiques…n’est pas un pays qui rassure les investisseurs », pense le Président Mbasogo. Dans le cadre des élections qui auront lieu le 26 mai 2013, de nouvelles résolutions ont été prises pour consolider les avancées démocratiques enregistrées par la Guinée Equatoriale sous l’impulsion de son leader. « En Guinée équatoriale, nous ne copions pas les autres. Nous allons à notre rythme en nous collant à nos réalités endogènes et culturelles. Notre objectif est que d’ici 2020 notre peuple soit politiquement aguerrie. Et pour cela, nous misons beaucoup sur la jeunesse parce que nous voulons être fiers de l’héritage que nous allons laisser à cette jeunesse », a dit le Président de la Guinée Equatoriale au cours de la conférence de presse qu’il a animée le mardi 14 mai 2013. La conférence de presse animée par les partis de l’opposition deux jours après, c’est-à-dire le 16 mai, a permis de comprendre qu’en Guinée Equatoriale la démocratie est certes en pleine reconstruction mais qu’elle est aussi atypique avec une opposition divisée.
Une opposition divisée
Fondé en 1986 en Espagne, le Parti socialiste de la Guinée Equatoriale, opposition modérée, estime qu’on peut s’opposer au pouvoir en place et travailler pour l’alternance politique. « Le seul message que nous prônons est celui du changement dans la paix. Pour le reste, on travaille tranquillement dans le gouvernement, à l’Assemblée Nationale et prochainement au Sénat », a déclaré son secrétaire général Tomas Fernandez, par ailleurs ministre de la santé dans le gouvernement du Président Mbasogo. C’est aussi l’avis de tous les responsables des partis en accord électoral avec le PDGE.
Mais tel n’est pas le cas de la Convergence populaire pour la démocratie sociale (CPDS) de Placido Mico. « La liberté d’expression est très importante. Là où les partis politiques de l’opposition radicale n’ont pas accès à un média de communication, là où il n’y a pas de liberté d’expression, on ne peut pas parler de démocratie. Depuis que vous êtes arrivés, la Radio-télévision de la Guinée Equatoriale ne fait que la part belle au PDGE. Près de 50% de son programme ne parle que de la campagne du PDGE. Mais les autres partis politiques, surtout ceux de l’opposition radicale, n’ont qu’une minute », a dénoncé Andres Essono, secrétaire à la communication de la CPDS qui est aussi revenu la mauvaise répartition des ressources pétrolières qui ne profitent qu’à une minorité des populations de la Guinée Equatoriale (5%). Pour lui, « toutes les infrastructures qui impressionnent les visiteurs ne sont que le reflet d’un développement de façade ».