Les Cotonois doivent-ils désormais craindre pour leur santé ? Rien n’est moins sûr. Il y a une menace qui plane. La maladie à virus Ebola rode aux frontières du Bénin. Même si la ministre de la Santé a en milieu de semaine levé tout doute sur la présence du virus au Bénin, les populations ont plutôt intérêt à revoir leurs conditions de vie : éviter surtout les excès. Particulièrement les noctambules de Cotonou. Les habitués des coins chauds doivent éviter de flâner dans les zones à risques tant la menace est grande.
Ce qui aggrave la menace, c’est que Ebola sévit à Lagos (Nigeria). Or, les frontières bénino-nigérianes sont poreuses. Tout rentre au Bénin sans contrôle particulier. Il existe une forte communauté nigériane au Bénin notamment à Cotonou (Akpakpa) qui anime la vie mondaine. Dans certains night clubs bien fréquentés surtout en période de vacances scolaires, les contacts sont incontrôlés. L’alcool et le sexe "font grimper parfois le thermomètre" à tel point que les jeunes se laissent à aller aux excès ; des excès qui peuvent créer les conditions de transmission du virus létal. Dans ces conditions, un porteur du virus qui passe les frontières nationales peut facilement introduire l’agent dangereux au Bénin. La fièvre hémorragique se transmettant au contact de fluides corporels, y compris la sueur, ce n’est pas exagéré de dire que la menace est trop forte dans les night clubs chauds de Cotonou.
Les habitués des maisons closes doivent s’inquiéter…
Dans un article publié sur le site internet de Jeune Afrique ce samedi, plusieurs prostituées de Lagos se plaignent déjà de la baisse de leurs activités. "La clientèle n’a jamais été aussi peu nombreuse. J’avais en moyenne sept clients par jour mais j’arrive difficilement à en avoir quatre depuis que le virus Ebola est arrivé en ville", a déploré une fille de joie de 25 ans dans ledit article.
A en croire l’interviewée, beaucoup de clients ont désormais peur d’aller demander les services des prostituées de peur d’être contaminés. A Cotonou, les habitudes n’ont pas encore changé. Que ça soit à PK 10 (Akpakpa) ou à Jonquet, les négociants de sexe continuent avec insouciance de jouir. Officiellement, Ebola n’est pas encore à Cotonou. Mais le risque est désormais très élevé. La moindre erreur peut être fatale.