A la prison civile de Cotonou, les innocents incarcérés dans l’affaire de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, continuent de crier à l’aide. Ils cherchent toujours à savoir celui qui est à la base de cette injustice à leur endroit. Moutaïb Abdelkader, entrepreneur principal et Gilles Sintondji, Directeur administratif et financier de Serhau-Sa, maître d’ouvrage délégué dudit chantier, gardent leur détresse au volume le plus élevé.
Christian Sossouhounto veut-il suivre les pas de la mafia ? Le ministre, successeur de Blaise Ahanhanzo-Glèlè (son allié politique), n’a pu rien faire depuis un an qu’il est poste pour tirer au clair, cette affaire. Son département sectoriel est le maître d’ouvrage du chantier de construction de ce nouveau siège de l’Assemblée nationale. Et c’est son prédécesseur qui a porté plainte contre l’entrepreneur. Tout est donc parti de ce ministère dont a hérité Christian Sossouhounto. Mais douze mois déjà, qu’il est au poste, on n’a senti aucune de ses actions visant à faire libérer les innocents jetés en prison et relancer les travaux dudit chantier. On a tendance à croire qu’il est de connivence avec son prédécesseur, frère de la famille politique Rb et même du Chef de l’Etat. Le chantier pourri, les matériels se dégradent, les éventuelles amendes à payer par les caisses publiques s’alourdissent, et les
prisonniers souffrent inutilement. Christian Sossouhounto et son Chef sont restés muets sur cette situation qui risque de traîner le Bénin dans la boue plus tard, comme c’est le cas des affaires Pvi et Epine Dorsale en ce moment ; puisque les contrats signés avec les entreprises n’ont jamais été résiliés. Dans une correspondance en date du 14 juillet 2014, le Daf a saisi Christian Sossohounto, Ministre de l’Urbanisme sur la gestion financière de ce projet. Depuis sa cellule, il a élaboré un mémorandum qui détaille les mouvements financiers de ce projet. Nous avons mis la main sur une copie de la dite correspondance dont nous publions un extrait.
Ici, encore, le financier démontre que le chantier ne court aucun risque financier. Tous les entrepreneurs ont déposé des garanties bancaires qui pourraient servir en cas de besoin. Dans son mémorandum, Gilles Sintondji explique qu’il n’y avait aucun danger financier qui planait, du côté des entreprises, pour qu’on suspende les travaux. En résumé, son mémo démontre que le ministère de l’urbanisme avait eu tort de créer tous les ennuis à ce chantier, puisqu’aucune menace ne pesait sur lui, en dehors des modifications de dernières heures, le manque de plan détaillé et le retard dans les décaissements. Et tous ces dysfonctionnements relèvent plutôt du gouvernement. Le mémo vient aussi confirmer les arrêts rendus en instance et en appel, pour libérer les mis en cause détenus injustement. Bref, ce document démontre l’absence de détournement et de complicité de détournement de deniers publics.
La Rb, malheur de ce chantier ?
Le parti de la Renaissance du Bénin (Rb), finira par ne pas faire aboutir ce chantier ? Le premier à orchestrer du bruit autour de ce chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, fut Blaise Ahanhanzo Glèlè, alors ministre de l’urbanisme.