Les autorités policières et l’Administration forestière sont formelles. Le Bénin est en train de devenir une nouvelle porte d’entée et de sortie de l’ivoire. Trois trafiquants arrêtés le mardi 12 août avec 30 kg de la matière très prisée, risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement ferme.
La Police béninoise a opéré une saisie d’ivoire à Cotonou. Il s’agit de quatre pointes de défense d’éléphants d’un poids total de 30 Kg que trois trafiquants, deux guinéens et un Béninois s’apprêtaient à livrer dans un hôtel à Cotonou. Appréhendés, ils ont été présentés à la presse à la Direction centrale de la Police judiciaire à Agblangandan, Commune de Sèmè-Podji. Selon, nos informations, les prévenus opèrent en intelligence avec un réseau dans la sous région ouest africaine. D’ailleurs, les produits dissimilés dans un sac provenaient du Nigéria. D’après le commissaire de Police Aurélien Ahichémey, les enquêtes se poursuivent pour démanteler tout le réseau qui exploite le couloir entre le Bénin et le Nigéria. Il a confié qu’une importante quantité d’ivoire estimée à 300 kg a été acheminée sur Cotonou en provenance du Nigeria sans tomber dans les mailles de la Police. « Le trafic
d’ivoire prend de l’ampleur dans la sous région. L’éléphant qui est une espèce intégralement protégé par la loi, est souvent menacé par les criminels qui sont actifs et agissent avec une hargne qui ne dit pas son nom. Cette opération pourra constituer un frein à tout ce qui se dit dans la presse, à travers les réseaux sociaux pour dénoncer ce trafic au Bénin », a confié le commandant Abdel Aziz Babamoussa, chef service règlementation, contrôle et contentieux, porte parole de l’Administration forestière. D’autant plus que ce commerce alimente les réseaux criminels et terroristes, il faut une lutte implacable contre les trafiquants, a souligné le commissaire Abbé Marcellin de l’Interpol Bénin. Le porte-parole de la Police, le commissaire Pierre Loko Dadé a rassuré la communauté internationale que le Bénin n’est pas un maillon faible de lutte contre cette forme de criminalité. Les textes en vigueur pour protéger
la faune et la flore seront appliqués. Il s’agit notamment de la loi n° 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin.