Une mission du Réseau d’Action sur les Armes Légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO) séjourne depuis hier au Bénin dans le cadre d’une visite de haut niveau de nature à sensibiliser les autorités béninoises, les professionnels des médias et les organisations de la société civile sur la mise en œuvre des stratégies concernant la ratification du Traité sur le Commerce des Armes (TCA) . Une mission qui intervient dans un contexte où le bureau exécutif du RASALAO est en fin de mandat depuis 2013 sans la prise d’aucune mesure visant à organiser de nouvelle élection à l’issue d’une assemblée générale statutaire afin de mettre en place un bureau digne de confiance
Cette triste situation a fait l’objet d’une dénonciation lors de la rencontre des experts de Lomé en date du 16 mars 2014 où un accent particulier a été mis sur le silence coupable du Bénin. C’est fort de cette donne que les membres du RASALEB et le réseau presse du Bénin se sont réunis pour examiner la situation, laquelle depuis peu fait l’objet d’une attention particulière. L’occasion est donc pour l’Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement ainsi que le Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin d’exprimer à l’opinion leur position au sujet de l’usurpation dont fait preuve Amadou Maiga concernant la coordination d’un réseau médias sous-régional et sur la gestion solitaire du président Baffour Amoa, tantôt responsable de RASALAO tantôt coordonnateur du comité ouest africain sur les armes légères et de petits calibres. Les deux organisations saisissent cette opportunité de la visite sans mandat dans notre pays pour demander aux autorités béninoises de ne pas coopérer avec les membres de la délégation et demande aux partenaires techniques financiers de sursoir à toute forme d’aide à cette équipe qui agisse en violation des textes du RASALAO et des principes de Ghana et d’ Abidjan qui ont opté pour le renforcement des réseaux nationaux et non des points focaux réinventés par les mercenaires du moment pour alimenter des clubs d’amis au lieu d’agir sur le terrain pour repousser loin les barrières de l’insécurité, source de la circulation incontrôlée des armes légères et de petits calibres.
En tout état de cause, l’Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement et le Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin
- dénonçons avec véhémence la gestion calamiteuse de RASALAO ou WAANSA par son président Baffour Amoa ;
- la personnalisation de WAANSA dans les Etats membres de la CEDEAO par la nomination de points focaux pour fourvoyer les partenaires techniques financiers et la CEDEAO sur l’existence d’un réseau faitière ouest africain ;
- rejetons la volonté de Baffour Amoa de balayer du revers de la main tous les efforts consentis par ECOSAP et la CEDEAO pour la formation des réseaux nationaux et le renforcement de leurs capacités ;
- dénonçons les agissements de Amadou Maiga autoproclamé président RASALAO Mali et d’un fictif réseau de journaliste d’Afrique de l’ouest ;
- dénonçons Baffour Amoa d’annuler tous les efforts faits par les réseaux nationaux ouest africains dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres pour revenir au statut quo de point focal ;
- rejetons en bloc la mascarade de Baffour Amoa organisée à Lomé le 16 mars 2014 ;
- réitérons notre soutien indéfectible à la CEDEAO.
- demandons à la CEDEAO de suspendre la signature du mémorandum d’entente avec WAANSA actuellement en cours et l’appui à l’organisation d’une assemblée générale.
Fait à Cotonou, le 17 août 2014
Pour l’AJBEPSD,
Le Président,
AZOMAHOU C. Nicaise
Pour le RASALEB,
La Présidente
AHOUANGNIMON Pascaline