L’indisponibilité de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), constitue aujourd’hui, une entrave fondamentale à la bonne sensibilisation des militants par les partis politiques. De peur de prêcher dans le désert sans connaître les véritables électeurs, les partis politiques sont encore dans les calculs à six mois des élections législatives qui succèdent aux communales. A travers le Bénin, la mobilisation des militants par les différents partis politiques dans la perspective des élections communales et législative est amorphe. A part quelques sorties d’échanges avec les militants qui n’ont pour leitmotiv que la disponibilité d’une liste électorale permanente informatisée corrigée et la solution à leurs problèmes de l’heure, les hommes politiques ne sont pas encore véritablement engagés dans une mobilisation militante. Car, personne ne sait avec exactitude ceux qui voteront pour les différentes élections à venir. Certains citoyens avaient vu leur nom sur la Lépi de 2011, mais beaucoup n’y figurent pas. Mieux, de 2011à 2014, plusieurs jeunes ont franchi l’âge de voter. Mais jusque-là, le Cos/Lépi a refusé d’afficher la liste complète des citoyens à même d’être électeurs. Cette situation freine les actions de mobilisation des citoyens et surtout des militants par les partis politiques. Juste quelques sorties pour garder le contact avec les militants s’observent. Cette situation empêche aussi les vraies concertations pour les positionnements des citoyens sur les listes de candidature aux différentes compétitions. En ce qui concerne les communales, il faut bien savoir où sont inscrits les citoyens pour savoir les positionner sur les listes. Sinon, les partis pourront positionner les militants dans certains arrondissements pour ce vote de proximité et, à la publication de la Lépi, ils se retrouvent ailleurs comme ce fut le cas en 2011 avec la première liste électorale permanente informatisée. La disponibilité d’une Lépi corrigée est donc très importante pour libérer les partis politiques. En attendant, ces derniers gèrent les grognes et les difficultés quotidiennes des populations en majorité déçues par le chômage créé par le pouvoir en place dans le secteur privé et, le peu d’emplois disponibles dans le public. Sans compter les autres désagréments liés au manque d’eau, d’électricité, de voies, d’infrastructures de santé, de salles de classes et mobiliers, d’enseignants et d’agents de santé.