Demain mardi 19 août et ce, jusqu’au jeudi 21 août prochain, les hôpitaux et centres de santé publics connaîtront des perturbations. C’est ce qu’a annoncé Adolphe Houssou, coordonnateur de l’Intersyndicale des Ressources humaines en Santé (IRHS), samedi dernier, à la Bourse du Travail, au détour de son allocution lors de la cérémonie d’ouverture du congrès constitutif d’un syndicat du Centre national hospitalier universitaire de Cotonou.
Le paiement des arriérés de salaires aux agents des mesures sociales du secteur de la santé, la correction de la disparité concernant l’indemnité de logement aux personnels administratifs et paramédicaux, le paiement de la prime de motivation, la poursuite des travaux de reversement dans le secteur de la santé. Ce sont là les revendications dont la non-satisfaction met en boule l’Intersyndicale des Ressources humaines en Santé(IRHS) coordonnée par Adolphe Houssou. Pour lui, le secteur de la santé connaîtra, dès demain mardi 19 août et pour 72h, un mouvement de débrayage renouvelable par tacite reconduction chaque semaine. Ce mouvement sera marqué par un service minimum à ne pas confondre avec une quelconque réquisition. Selon lui, le service minimum dont il s’agit consiste seulement à poursuivre les soins pour les patients déjà hospitalisés, à faire fonctionner normalement les urgences. Quant aux autres consultations, a-t-il martelé, elles seront bloquées pendant la grève. Poursuivant ses explications, Adolphe Houssou a justifié le mouvement par le dilatoire dont le gouvernement fait preuve face aux revendications de l’Intersyndicale de la santé. Ayant appris qu’il y a grève, le gouvernement a convoqué les membres de l’Intersyndicale à une séance de travail, jeudi dernier, avec les ministres de la Fonction publique et de la Santé. « Cette rencontre n’a rien donné », s’est indigné Adolphe Houssou. Au contraire, les émissaires du gouvernement ont cherché à leur faire comprendre que les conclusions des travaux d’Abomey sur lesdites revendications ne sont pas des décisions exécutoires mais plutôt des propositions à étudier. Pourtant, relève Adolphe Hossou, le même gouvernement a conclu avec eux un moratoire du 30 juin au 18 juillet dernier pour introduire une communication sur ces mêmes doléances en Conseil des ministres. Avant cette date, il y a eu des rencontres et des promesses qui ont été faites sans être tenues. Le moratoire ayant expiré, Adolphe Houssou a jugé utile qu’il faut agir face au sort que le gouvernement est en train de réserver à ces justes revendications.