Après l’ordonnance de " non lieu " du juge d’instruction Angelo Houssou en fin de semaine écoulée, un nouveau revirement de situation pourrait intervenir dans l’affaire dite ’’Patrice Talon’’. La justice française donnera ce jour, une suite à la demande d’extradition de l’homme d’affaires et son supposé complice. Un facteur déterminant donc pour l’issue de ce mystérieux dossier qui semble se vider de tout son sens depuis le rebondissement du weekend dernier.
Suite aux plaidoiries des avocats du gouvernement béninois et ceux de Patrice Talon et consorts le 17 avril dernier, c’est ce jour que se prononcera la justice française sur la demande d’extradition des présumés commanditaires des affaires " tentative d’empoisonnement " et " tentative de coup d’Etat ". Après donc les batailles médiatiques auxquelles on a assisté jusque là, tous les regards sont tournés vers l’Hexagone qui va rendre une décision " libératrice".
En effet, deux grandes positions semblent opposer les observateurs qui, a priori, disent croire à la justice française. Si pour certains la demande d’extradition recevra une suite favorable, le plus grand nombre pense plutôt le contraire. Ces derniers fondent leur raisonnement sur un certains nombre de considérations. Primo, le poids économique de l’homme d’affaire dont il s’agit. Secundo, la Convention de Genève relative au statut des réfugiés adoptée en 1951 par les Nations Unies, et selon qui " aucun Etat ne doit renvoyer un réfugié vers un Etat tiers dans lequel sa vie est en danger ". Tertio, le statut de citoyen français dont jouirait le principal prévenu dans cette affaire.
En attendant donc la décision des juges français, deux questions demeurent : la décision de " non-lieu " prononcé par le juge d’instruction béninois aura-t-elle un impact sur l’issue de la demande d’extradition ? Combien de ses citoyens, la France a-t-elle déjà extradé vers l’Afrique, notamment le Bénin ?