Le deadline s’approche inexorablement. Les implications de la révolution technique du 17 juin 2015 qui consacre la migration de la diffusion analogique vers la diffusion numérique inquiètent. Pour dissiper les doutes et les appréhensions de nombre de consommateurs béninois, le Directeur général de l’Ortb, Stéphane Todomé et le Secrétaire permanent de la Commission en charge de cette migration, Christian de Souza, entourés du Sg et des directeurs techniques de l’Ortb, étaient hier sur le plateau de la télévision nationale.
Et de leurs différentes explications sur le plateau, il est à retenir que s’il est vrai que la migration tant attendue par certains et redoutée par d’autres entraînera de réels bouleversements en ce qui concerne les applications numériques et les équipements de réception, les avantages sont plus nombreux et les consommateurs bénéficieront d’une période de transition.
D’ailleurs, Christian de Souza s’est tout au long de l’émission assuré de faire comprendre aux téléspectateurs qu’après la loi votée le mardi dernier à l’Assemblée nationale et qui ouvre le boulevard à la révolution numérique, place doit être faite aux enjeux économique et technologique liés à la migration du 17 juin 2015.
Et si pour lui, l’heure doit être davantage consacrée à la bataille pour tirer grand profit de cette révolution, il n’a pas manqué d’énumérer quelques-uns des avantages que procure la migration vers le numérique.
Pour Christian de Souza, avec cette révolution, il y aura entre autres une grande disponibilité de fréquences de diffusion.
Aussi, note-t-il qu’avec une même fréquence, les mêmes équipements, plusieurs programmes peuvent être diffusés avec une réduction de coûts et de consommation d’énergie.
Pas de quoi avoir peur
De son côté, Stéphane Todomé a assuré que la révolution numérique n’est qu’africaine et qu’elle accompagne le pluralisme démocratique. Et pour ne pas être du reste dans cette course contre la montre, il a affirmé que d’ores et déjà, des réformes sont en cours au niveau de l’Ortb. Ceci grâce à l’implication du ministre de tutelle et du chef de l’Etat qui selon lui, ne lésinent pas sur les moyens pour que ce passage se passe dans les meilleures conditions au niveau du service public. « Il y aura une mutation institutionnelle à l’Ortb qui va s’éclater en deux, à savoir l’édition et la diffusion », a-t-il mentionné.
En ce qui concerne les doutes des téléspectateurs, si les deux intervenants sur le plateau de l’Ortb ont été unanimes sur le défi concurrentiel qui sera plus accru, ils l’ont aussi été sur le fait que ce n’est pas du jour au lendemain que les Béninois seront obligés de changer leur poste téléviseur et avoir un décodeur avant d’accéder aux programmes.
« Nous allons couper de façon graduelle la diffusion analogique. Mais, il y a lieu d’insister sur la bataille du contenu des programmes », a déclaré Christian de Souza. Stéphane Todomé a renchéri : « Il y aura une transition. Il faudra des adaptateurs. Il n’y a pas de quoi avoir peur ». Et si petitement, une nouvelle autoroute de l’information se dessine avec toutes les révolutions que cela implique, le rôle de la Haac pour Christian de Souza ne changera guère. « La Haac ne sera pas dépouillée de ses attributions… », a-t-il conclu.