Il est trop tôt de jubiler. La paralysie dans le secteur de la justice n’a visiblement pas livré son verdict. Pour le Président de l’Union nationale des magistrats du Bénin Michel Adjaka, la justice n’aura pas un autre visage que celui qu’on lui a connu en période de débrayage.
Il n’y a pas eu suspension. C’est un semblant de concession, martèle le Président de l’Unamab Michel Adjaka. Pour le magistrat, on ne parlera pas de suspension mais de vacance judicaire. Autrement dit, s’il n’avait pas vacance, le personnel magistrat et assimilé n’aurait pas fait l’option de la suspension. « Rien n’a bougé. Ne pensez pas qu’il y a eu du nouveau. Au fait il y a normalement vacance judiciaire. Une vague est partie et une autre part pour revenir en octobre. S’il n’y avait pas eu vacance judiciaire, il n’aurait pas eu suspension », a laissé entendre le syndicaliste. Michel Adjaka prévient les usagers qu’il n’aura rien de nouveau entre ce qui se passe en période de grève et la donne actuellement. « Les usagers ne constateront rien de nouveau. Allez dans les juridictions à partir de demain et vous verrez. Rien n’a bougé et rien ne bougera », prévient Michel Adjaka. Pour le syndicaliste, il s’agit simplement d’une stratégie pour tester la bonne foi de l’autorité. « On revient en octobre. On s’est donné jusqu’au 18 novembre pour voir ce qui va avancer et on reviendra à la charge. Retenez en gros que rien n’a fondamentalement avancé », a déclaré Michel Adjaka.