Les praticiens hospitaliers et administratifs du ministère de la santé publique entament dès ce jour mardi 19 Août 2014 une grève de 72 heures. Après l'échec des démarches menées auprès des autorités pour un règlement consensuel des différents points de revendication, les agents de la santé passent à la vitesse supérieure. Mais cette fois-ci, c'est avec service minimum uniquement au niveau des urgences.
La non signature de l'arrêté devant octroyer les indemnités de logement aux paramédicaux officiants dans les services de santé publics au Bénin, c'est le principal point de revendication qui replonge le secteur de la santé dans un mouvement de grève de 72 heures par tacite reconduction. " Les résultats des travaux de la rencontre d'Abomey continuent de dormir dans les tiroirs du ministère en violation du consensus établit ". C'est la déception notée par Vincent Ehoulé porte-parole des anesthésistes. A cet effet, ils prennent le peuple béninois et l'opinion internationale à témoin pour constater la légèreté avec laquelle le gouvernement de Boni Yayi traite le problème du secteur de la santé, et précisément celui des paramédicaux et administratifs du secteur de la santé. " Nous ne saurons nous taire pendant longtemps face à cette sous-estimation à laquelle nous sommes confrontés " a martelé le porte-parole. Réunis au sein du syndicat des agents de santé, ils décident d'exprimer leur indignation face à ce mépris qui selon leur représentant frise la duperie. ''Des actions précises et déterminantes allant même à une grève sans service minimum seront menées dans les jours à venir dans le seul but d'amener le gouvernement de Boni Yayi à donner satisfaction à toutes les revendications'' a conclu Adolphe Houssou, coordonnateur de l'intersyndical des ressources humaines en santé.
