Dans ce nouveau gouvernement, il y a eu des ministres qui sont restés mais à qui le chef a changé de poste. Ces permutations peuvent être considérées comme une marque de confiance pour les concernés. Ils sont au nombre de quatre ministres à être dans ce cas.
Komi Koutché, un homme de confiance
De la communication aux finances, Komi Koutché a gagné la confiance de Boni Yayi. Sa nomination à ce poste stratégique est la preuve que l’ancien ministre de la communication a convaincu le Président de la République. A sa prise de fonction il y a un an à la communication, Komi Koutché a impulsé une nouvelle dynamique à ce ministère pas moins stratégique pour le développement de notre pays. Par son dynamisme, il a su gérer le dossier du passage de l’analogie au numérique par le vote de la loi à l’Assemblée nationale et surtout la mise en pace d’une commission en charge de cette transition. Il a aussi donné une visibilité à ce ministère et surtout à toutes les directions techniques qui se sont inscrites dans cette dynamique. Il a donc achevé le combat à ce niveau, raison pour laquelle le chef de l’Etat l’envoie sur un autre front. Il est donc le nouvel argentier national. Il a pour tâche de gérer l’économie nationale pour le bien-être du Bénin. Il est désormais au cœur de toutes les entrées et sorties de ffonds de notre. La tâche ne lui sera pas facile, mais le connaissant, il s’en sortira. La promotion de Komi Koutché démontre qu’on peut faire confiance à la jeunesse quand on la responsabilise.
Marie Laurence Sranon, de la famille à la micro finance
Marie Laurence Sranon s’occupera désormais de la micro finance. Son passage au ministère de la famille a été un test réussi car, elle a su garder la visibilité que ce ministère avait au temps de Fatouma Amadou Djibril. Elle a aussi insufflé une nouvelle dynamique à ce ministère qui s’occupe des enfants déshérités, des familles sinistrées et des personnes de troisième âge. Ses sorties politiques et son travail lui ont permis d’accumuler les points nécessaires qui lui ont valu son nouveau poste. Elle a désormais pour tâche le financement des initiatives des jeunes et des groupements de femmes afin de lutter contre la pauvreté à la base.
Naomie Azaria au destin de Sofiath Onifadé ?
Naomie Azaria depose désormais sa valise au ministère de la famille. En trois ans, cette dame a parcouru trois différents ministères : le ministère des sports où elle a dénoué la crise à la fédération béninoise de football. Quelques jours après la mise en place du bureau de la fédération, elle a été mutée au ministère du commerce où elle a trouvé une solution à la crise qui secouait la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) depuis des années. Elle a donc prouvé sa capacité de gestion des ressources humaines à la tête de ces deux ministères. A présent, elle est parachutée à présent au ministère de la famille, mais "malheureusement", il n’y a pas de crise à gérer à ce niveau. Elle est donc sur les traces de son ancien collègue Sofiath Onifadé qui a parcouru aussi trois ministères en moins de deux ans. Elle avait commencé par le ministère de l’énergie, transité par le ministère de la micro finance pour chuter au ministère du commerce, mais à la différence qu’elle n’avait pas posé d’actes majeurs. Naomie Azaria serait-elle vers la porte de sortie ?
Françoise Assogba, un pas en avant
L’ancienne ministre de la micro finance abandonne les jeunes et les femmes pour s’occuper désormais du commerce, de l’industrie et des petites et moyennes entreprises. Après un an de gestion, elle laisse derrière elle un bilan satisfaisant. Elle a dynamisé les directions techniques telles que l’Anpe, le Fnpeej et le Fnm. Elle a maintenant à sa charge un ministère qui devrait jouer un important rôle dans le développement du Bénin. Elle a ainsi pour défi de mettre en œuvre une politique pour renforcer le tissu industriel du Bénin, amener les investisseurs à occuper la zone franche industrielle vide depuis des années. L’autre défi qui l’attend aussi, c’est de renforcer la capacité des entreprises existantes et de trouver un marché d’écoulement aux produits locaux. La tâche ne lui sera donc pas facile.
Isac A. YAÏ