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Remaniement ministériel : Un cocktail de griots, d’intellectuels et de valets
Publié le jeudi 21 aout 2014   |  24 heures au Bénin


Aéroport
© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin


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Le président Boni Yayi a retouché encore son équipe gouvernemental. Le bruit courait depuis quelques jours et s’est enfin confirmé. Avec la signature du décret N°2014-512 du 20 août 2014. On note quinze portefeuilles non touchés.

D’abord, Boni Yayi a décidé de ne pas toucher aux intellectuels et ministres effacés de son gouvernement. Ainsi donc, Dorothée Kindé Gazard est maintenue au ministère de la santé, en attendant son départ éventuel pour le poste de directeur Afrique de l’Oms qu’elle convoite. Idem pour le ministre à la présidence.

Le professeur agrégé d’économie Fulbert Amoussouga-Géro reste à son portefeuille. L’autre ministre effacé de l’équipe de Boni Yayi, c’est bien le fonctionnaire de la Bceao, Antonin Dossou à qui le président renouvelle sa confiance à son même poste, celui de chef du département des Politiques publiques.

Ces trois exemples prouvent à plus d’un titre que les ministres n’ont point besoin de faire du tintamarre pour être appréciés par le chef de l’Etat. Leur tempérament d’intellectuel avéré aidant, ils ont pu se démarquer de la masse marchante qui met à profit les week-ends, pour déplacer les biens de l’Etat aux fins d’hypothétiques marches de soutien et messe.


On retient que la première catégorie de ministres à laquelle Yayi tient encore, est bien celle de ces intellectuels bon teint qui ne font pas comme les autres. Du lot de ceux qui maintiennent leur poste, on retrouve un certain François Abiola.

Cet agrégé de médecine vétérinaire bombardé ministre d’Etat à la faveur du remaniement d’il y a un an, retrouve son portefeuille grâce à sa longue amitié avec le chef de l’Etat. Ancien camarade de classe de Boni Yayi au lycée Mathieu Bouké de Parakou, le natif de Sakété peut se réjouir d’être un proche du président, tout comme un certain Marcel Alain de Souza, le beau-frère qu’on ne peut dégommer aussi facilement comme un feu Désiré Vieyra du nom du beauf de l’ancien président de la république, Nicéphore Soglo.

Le ministre préparateur de la Lépi, Nassirou Arifari Bako est aussi du lot de ceux dont on ne se détourne pas aussi facilement.


Les bouillants… Et autres


Boni Yayi a, il est vrai, maintenu à leur poste des ministres pas trop enclins aux marches et autres gesticulations. Leur intellectualisme a été en réalité un frein pour eux. Mais il y en a qui aiment marcher, dire des choses qui frisent parfois le ridicule que le chef de l’Etat a reconduit. On peut facilement classer dans ce lot, le truculent ministre du « sous-sol », l’agronome Barthélémy Dahoga Kassa qui adore les apparitions spectaculaires à la télévision. Tout comme un bouillant Allassane Soumanou.

Moins virulent et marcheur quand même, il y a le ministre des routes et infrastructures, Bonaventure Natondé Aké qui peut continuer l’aventure avec Boni Yayi. Comme Raphaël Edou, évangéliste d’obédience comme Boni Yayi ou encore Eric N’Dah, Isidore Gnonlonfoun de la décentralisation et le Jean-Michel Abimbola de la culture qui ne crachent pas sur les marches ou messes de remerciement. De l’équipe, se démarquent le jeune Christian Sossouhounto de la Renaissance du Bénin, et Safiou Affo qu’on a rarement vu dans célébrations folkloriques en l’honneur du premier magistrat.

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