Le remaniement intervenu dans la soirée d’hier 20 août 2014, au niveau du gouvernement, n’a qu’une seule raison. Yayi Boni a satisfait à une revendication raciale de vieilles dates : octroyer le ministère de l’Economie et des finances aux ‘’Nagots’’.
Mission accomplie. Yayi Boni répond favorablement à la demande de ses parents (Nagots) qui ont longtemps réclamé le poste du ministère de l’économie et des finances. Ils ont voulu que cela quitte les mains des ‘’Baribas’’ en leur profit. Et donc, le remaniement opéré hier n’a rien de technique. Le Chef n’a fait que mettre en œuvre un plan su depuis longtemps. Ce bouleversement de l’équipe gouvernementale est fait pour éjecter un Bariba (Gbian) et faire asseoir un ‘’Nagot’’ (Komi Koutché).
C’est une vieille demande qui traînait dans les tiroirs du Chef de l’Etat. Les cadres ressortissants de l’aire culturelle ‘’Nagot’’ ont tout le temps réclamé ce poste pour pouvoir faire leurs affaires avant le départ de leur fils en 2016. Koutché devait être à ce poste depuis le remaniement d’Août 2013. Votre journal, ‘’Le Matinal’’ l’annonçait déjà dans l’un de ses articles paru le 19 Février 2014…. (Lire l’intégralité ci-contre.
Pour mémoire, ce poste n’a jamais été occupé par un fils ‘’Nagot’’ depuis que Yayi Boni est au pouvoir. Ses frères ont commencé à lui mettre la pression depuis l’année dernière pour occuper ce poste. Komi Koutché aura donc le privilège de conduire à la tête de ce département ministériel, la mission de ses frères ‘’Nagots’’.
Et pour preuve, une marche de soutien a été organisée hier soir à Bantè (région nagot) pour remercier le Président de la République qui vient de concrétiser le rêve de tout une aire culturelle.
Les sept nouveaux ministres appelés, n’ont aucune compétence, mieux que ceux qui sont partis. Sur le plan technique, ils n’auront rien à vendre. En politique, rien, également. Ils sont tous des inconnus au bataillon et en dehors de ce que nous savons, Yayi Boni n’a eu aucune autre raison de remanier son équipe. Les nouveaux venus ne pourront rien faire pour l’aider à réviser la Constitution béninoise.
Donc, à ce niveau, pas question de faire des rapprochements inutiles ; puisqu’ils n’ont aucune influence aussi bien dans leurs localités respectives que sur les sensibilités capables d’agir pour la révision de la loi fondamentale.
Si Yayi Boni voulait vraiment installer une équipe de combat pour 2016, on aurait vu dans la liste, des leaders et chefs de partis politiques. Si ce sont les résultats de bonne gouvernance qui étaient visés, on aurait vu plutôt des technocrates. La nouvelle équipe n’apportera rien de nouveau et très prochainement, le même rythme de gestion va reprendre.
