La phase de dénombrement du quatrième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH4) a déjà dépassé le cap des 10 jours. Depuis le 11 mai, en effet, ils sont 16.000 agents recenseurs à sillonner les ménages des cités urbaines et rurales du Bénin, aux fins de recueillir des informations pour le compte de cette opération organisée tous les dix ans. A trois jours du terme de l’opération, plusieurs quartiers de la ville de Cotonou et environs ont ainsi été parcourus par les agents recenseurs. Il en a été ainsi du quartier Agla, plus précisément Agla Houessinon Gon, où les agents recenseurs ont visité plusieurs ménages depuis le début de la semaine dernière. A Kindonou où il habite, Grégoire Patient, pour sa part, n’a pu être recensé que samedi dernier, le 18 mai. S’il a trouvé l’entretien avec les agents recenseurs bien mais « long », il se dit quelque peu déconcerté par certains paramètres de l’entretien, comme ceux concernant, par exemple, le nombre de maisons, le revenu salarial. Egalement recensé, mais en son absence, tient-il à préciser, Athanase Quenum. Agent de la mairie de Cotonou en service au 9e arrondissement de la ville, ce dernier avoue qu’une bonne partie du village Adounko où il réside l’est également. A Godomey, cependant, nombreuses sont les populations qui disent n’avoir pas encore reçu de visite. Il en est ainsi de Pascal Tchékounou, conseiller en nutrition. Habitant aux abords de l’échangeur de Godomey, il assure n’avoir encore reçu aucune visite depuis le 11 mai. Même son de cloche chez Mme Baï, une mère de famille résidant à Godomey-centre. Elle se plaint de n’avoir encore aperçu aucun agent recenseur, alors qu’elle passe le plus clair de son temps chez elle à la maison. « Je ne sais pas ce qui se passe », s’inquiète-t-elle avant de se demander si à cette allure, les opérations prévues pour prendre fin le 25 mai ne seront pas prolongées.
Flore NOBIME
