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La Presse du Jour N° 2195 du 14/8/2014

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Après le meeting des FCBE d’Avrankou : Hélène Aholou-Kèkè remet les pendules à l’heure
Publié le jeudi 21 aout 2014   |  La Presse du Jour


La
© Autre presse par DR
La députée Hélène Kèkè Aholou, présidente de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale


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Me Hélène Aholou-Kèkè, Présidente de la Commission des lois de l’Assemblée Nationale et membre du Bureau national des Forces cauris pour un Bénin Emergent est sortie hier mercredi 20 août 2014 de son mutisme. A la faveur d’un point de presse qu’elle a animé à la salle Sacca Kina de l’Assemblée Nationale, elle est revenue sur les propos tenus le samedi 16 juillet 2014 par le ministre d’Etat François Abiola lors de la sortie politique organisée par les Fcbe à Avrankou. «Ce que je n’aime pas dans ma vie, c’est le mensonge. Le ministre François Abiola a publiquement menti en disant qu’il m’a appelé sur mon téléphone pour m’informer de la tenue de ce meeting », a dit Me Hélène Aholou-Kèkè qui a aussi apporté des explications sur la position qu’elle a adoptée lors de l’examen de la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi relative au statut de la magistrature. Lisez l’intégralité de ses propos.
«Vous avez bien fait de vouloir savoir les raisons qui justifient mon absence à ce meeting. J’ai été informé le jeudi 14 août 2014 vers 21 heures par l’ancien député Michel Missikpodé de la tenue de ce meeting à Avrankou. Je n’ai pas manqué de lui faire remarquer que ce n’est pas à lui de m’informer puisqu’il me demandait d’être présente. Pour un meeting de la mouvance, organisé par un grand Ministre du gouvernement, que ce soit Michel Missikpodé qui m’informe et qui m’informe à l’avant-veille, j’estime que ma place n’était pas là. Après lui avoir parlé, j’ai appelé le Maire de la Commune d’Avrankou, Georges Nounagnon, qui a reconnu que le Préfet l’aurait informé de la tenue de ce meeting sans rentrer dans les détails. Avrankou étant dans nos mains, j’ai pris sur moi le devoir de me renseigner sur les tenants et aboutissants de la tenue de ce meeting du samedi 16 août 2014. C’est ainsi que j’ai su que la décision a été prise une semaine plus tôt sans que je sois informée. J’ai alors décidé de les laisser faire. Déjà, la place choisie pour tenir le meeting était pour réduire le nombre. Un grand meeting, nous savons où ça se fait. Ce n’est sur cette place là. Jusqu’à 10 heures du matin, est-ce que le monde qu’on connaît pour les meetings politiques était là ? Tout simplement parce «Dada» n’y était pas. On m’appelle «Dada» à Avrankou. Ils ont été obligés de faire venir du monde. Ce pourquoi je voudrais vous parlez, c’est du mensonge que je n’accepte pas (…) Le Ministre François Abiola a dit publiquement qu’il m’a appelé et que je n’ai pas répondu à son coup de fil. Je voudrais que sur la place publique, il puisse sortir le relevé de ses appels pour qu’on vérifie s’il m’a effectivement appelé. Je sortirai le relevé de tous mes trois téléphones (…) Pour faire déplacer les populations, ils ont été obligés de dire que le Chef de l’Etat arrivait. C’est d’ailleurs pour ça que les gens réclament l’arrivée du Chef de l’Etat à Avrankou. Je leur dit de ne plus dire cela et que la radio diffuse tous les jours que le Chef de l’Etat, Boni Yayi, est à Paris. Il faut qu’on arrête de mentir aux populations. Le Ministre François Abiola ne m’a pas appelé et je sais qu’il y a des gens qui lui ont demandé de m’appeler et il ne l’a pas fait. Le Chef de l’Etat lui-même doit se poser aujourd’hui une question. Pourquoi les « Yayistes » de première heure d’Avrankou n’étaient pas au meeting du samedi 16 août 2014 ? Pourquoi il n’y a que des venus d’ailleurs ? Ceux qui m’ont combattu quand j’osais appeler le nom de Boni Yayi en 2006. Le Chef de l’Etat même est une personne âgée et il comprendra. J’ai une précision à vous donner. Qu’on ne pense pas que j’ai tourné le dos à la mouvance. Loin de moi cette idée. Je suis de la mouvance et « mouvancière », je resterai. Je fais partie de ceux qui ont écrit les statuts des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Je resterai Fcbe jusqu’à ce qu’ils me fassent partir ou qu’ils m’obligent à partir et là, je comprendrai. Ce n’est pas un meeting qui n’en est presque pas un, qui va me faire changer de position. J’ai aussi l’impression que beaucoup ne comprenne pas la position que j’ai prise lors des discussions sur l’examen la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi portant statut de la magistrature et qui vise à interdire le droit de grève aux Magistrats. Je me suis assez expliqué ; mais j’ai l’impression qu’on ne me comprend pas. On ne me fera jamais voter une loi qui est contraire à la Constitution. Je ne m’associerai jamais à une proposition de loi ou un projet de loi qui écrit clairement noir sur blanc, une phrase qui viole un article de la Constitution. Je peux le faire par erreur, mais jamais sciemment. Que ça vienne de la majorité parlementaire ou de la minorité parlementaire, je ne ferai jamais. Et ce n’est pas parce que j’accepte de rester légaliste que j’ai tourné dos à ma famille politique. Et ma famille politique ne m’a pas encore mise dehors. S’ils veulent le faire au sein de ma famille politique, qu’il le fasse et on verra… »

Propos recueillis pour la Presse du Jour par Affissou Anonrin

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