Hier dans la soirée, le troisième gouvernement de Yayi II a été rendu public. Mais ceux qui s’attendaient à une réduction du nombre de postes ministériels doivent être bien déçus. Il a été maintenu à 27.
Du même au même ! Partir 27 et on revient toujours à 27. L’effectif des ministres du troisième gouvernement du président Yayi II n’a pas varié par rapport au précédent. Cela n’est pas de nature à plaire à ceux qui, militant pour la réduction du train de vie de l’Etat, ont toujours souhaité une diminution du nombre de postes ministériels. Les porteurs de cette idée pensaient notamment que ce serait chose faite à l’occasion de la formation de son troisième gouvernement. Mais le chef de l’Etat n’est pas allé dans leur sens. A l’arrivée, leur vœu relatif à la réduction de la taille de l’Exécutif n’a pas été pris en compte pour être exaucé. Ainsi, 27 fils et filles du Bénin ont été appelés à servir aux côtés du chef de l’Etat. Si certains sont maintenus à leurs postes, d’autres par contre font leur entrée au gouvernement. Dans l’esprit des défenseurs de l’option de la réduction du nombre, certains portefeuilles ministériels étaient visés. Dans leur point de mire, cinq départements peuvent être cités. D’une part, il s’agit des trois ministères chargés des trois secteurs de l’Education que sont le primaire, le secondaire et le supérieur. Les partisans de la thèse réductionniste suggéraient, voire exigeaient une fusion des ministères des Enseignements maternel et primaire, de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de l’Insertion et de la Reconversion des jeunes et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. D’autre part, ils plaidaient pour qu’il en soit de même entre le ministère de l’Environnement et celui de l’Urbanisme. Ces deux secteurs avaient presque toujours été gérés par un même ministre et les trois niveaux de l’éducation par une seule personne à un moment donné de l’histoire du Bénin. On ne devrait donc pas tourner le dos à cette pratique positive du passé. Au contraire, elle devrait être maintenue, si tant est qu’elle permet de faire des économies pour la nation qui a bien besoin de ressources pour d’autres urgences. Car, le fonctionnement d’un ministère nécessite des moyens énormes en termes de personnel, de matériel roulant pour ne citer que ceux-là. Ainsi, au cas où la réduction de la taille du gouvernement très attendue adviendrait, on gagnerait des ressources destinées au fonctionnement de trois postes ministériels. Ce qui donnerait un effectif de 24 membres pour tout le gouvernement au lieu des 27 que l’on a maintenant. Pour le moment, les réductionnistes doivent donc encore prendre leur mal en patience.