Le remaniement ministériel intervenu mercredi 20 août 2014, soulève un certain nombre d’interrogations. A quoi correspondent les entrées ? Qu’est-ce qui justifie les départs ? Qu’est-ce qui sous-tend le maintien et les permutations de portefeuilles ? En l’absence de réponses à ces questions, on se demande où va Yayi Boni, en faisant ce remaniement.
Au regard de la longue attente et du suspense drainé depuis mardi par la liste du nouveau gouvernement de Yayi Boni, on constate au finish que la montagne n’a fait qu’accoucher d’une souris. Le peuple s’attendait à ce que l’équipe de 27 membres soit revue à la baisse. Mais, rien n’y fit. Ce qui présuppose que le train de vie de l’Etat n’est pas réduit malgré la conjoncture économique qui frappe le pays. Ils sont au total 27 ministres, chacun d’entre – eux perçoit officiellement 2 millions de francs Cfa par mois sans compter les indemnités. Un peu comme le dit Jean – Jacques Rousseau : « calculateurs, calculez » ! L’autre observation qui saute à l’œil, à la vue de la composition de ce gouvernement est que le Chef de l’Etat a choisi des inconnus. Les 7 nouvelles entrées : Simplice Dossou Codjo, Théophile Yarou, Aboubacar Yaya, Rufin Nansounon, Jean Dansou, Gustave Sonon et Issa Azizou, sont en réalité, des
inconnus au bataillon excepté peut-être le cas Issa Azizou qui est député à l’Assemblée nationale. Ces personnalités appelées par Yayi Boni n’ont pas de vie politique militante avérée. Il est difficile d’associer leurs visages aux principaux partis politiques au Benin. Et donc, on conclue que le nouveau gouvernement de Yayi Boni fait fi des formations politiques du pays. Ça ne se passe ainsi dans les grandes nations démocratiques. Faire la politique sans les politiciens, c’est du ‘’politiquement incorrect’’. On comprend alors que le chef de l’Etat n’a fait que choisir ses amis. Ceux là dont lui seul a peut-être la connaissance. Et non le peuple. C’est ce qui justifie d’ailleurs la fidélité de ce gouvernement, qu’on a qualifié au Benin de ‘’frères en Christ’’. Constatez le maintien des frères’’ Valentin Agossou Djènontin, Raphaël Edou et l’arrivée de Simplice Dossou Codjo. En vocabulaire
théologique, on les appelle pasteurs. Les citoyens ordinaires, les connaissent sous le vocable de ‘’frères en Christ’’. Quel objectif poursuit le prince de Tchaourou. Est-ce le développement de la terre de Kaba et de Ghuézo ? Ou simplement l’aventure de 2016 ? L’avenir édifiera chacun.