Considérée au départ comme rumeur, l'information est depuis le mercredi 20 août 2014 une réalité. Le Chef de l'Etat, Boni Yayi par le décret n°2014-512 du 20 août 2014, a formé son troisième gouvernement pour le compte de son deuxième et dernier mandat. Au regard du contexte national actuel, on se demande bien, quels sont les motifs réels de la formation de cette nouvelle équipe gouvernementale. A cet effet, bon nombre de Béninois s'interrogent sur la nécessité de ce remaniement du gouvernement qui s'apparente à la récompense des amis.
Donc Boni Yayi a depuis le mercredi 20 août 2014, rendu public sa nouvelle équipe : il s'agit de son troisième gouvernement pour le compte de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. A la lecture de cette nouvelle équipe gouvernementale, il se dégage deux hypothèses qui seraient à la base de ce remaniement technique du gouvernement. Primo, selon certains observateurs, la formation de cette nouvelle équipe est liée au fait que le chef de l'Etat voulait se séparer de certains ministres qui n'ont pas été politiquement actifs sur le terrain, et c'est le cas par exemple de François Houessou qui a semblé pendant son séjour au gouvernement plus technocrate que politique. Secundo, Boni Yayi ne voulant pas assumer l'erreur de certains de ses ministres, a décidé de se séparer de ceux-là. Ainsi, Martial Souton un de ses plus proches est remercié parce qu'il aurait mal organisé le dernier concours de recrutement des agents contractuels de l'Etat. La sortie de Fatouma Amadou Djibril serait liée à ses déclarations qui font état d'un éventuel troisième mandat pour Boni Yayi, sans oublier les nombreuses tonnes de coton restées dans les champs. L'éjection de Jonas Gbian qui a fait ses preuves à la tête du ministère des Finances et de l'Economie serait liée à son soutien à la candidature de son frère ainé Robert Gbian qui est à pied d'œuvre pour succéder à l'actuel locataire du palais de la Marina. Si Boni Yayi a des raisons pour se séparer de certains de ses anciens collaborateurs, on peut bien s'interroger sur les motifs qui justifient le choix de ceux qui viennent de faire leur entrée au gouvernement. Pour bon nombre de
Béninois, c'est le dynamisme et la fidélité de ces derniers qui ont payé. D'ailleurs Simplice Codjo Dossou, qui est appelé à prendre le portefeuille du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique est l'un des fidèles de Yayi depuis 2006. D'où sa nomination est certainement pour récompenser la fidélité de cet homme de Dieu.
Charge pour le contribuable...
Le dernier gouvernement de Boni Yayi compte sept ministres sortant et sept entrants, avec quatre anciens qui ont changé de portefeuille et 16 qui n'ont pas bougé. Au regard de ce qui se passe actuellement au Bénin, on peut sans risque de se tromper dire que ce remaniement ministériel, n'a rien apporté au peuple béninois si ce ne sont que des charges supplémentaires. Les sept ministres qui sont sortis du gouvernement, pendant les six prochains mois continueront à percevoir leur salaire de ministre qui est appelé prime de sevrage. Dans le même temps, ceux qui les ont remplacés, outre la prime d'installation, seront en train de prendre aussi le salaire, ce qui constitue un double emploi pour le contribuable béninois. Lorsqu'on s'amuse à évaluer le coût de ce remaniement pour le contribuable béninoise, on se retrouve dans les centaines de millions. A tout cela s'ajoute la prime d'installation des nouveaux ministres, sans oublier ce que chaque ministère va décaisser pour organiser la passation de service
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