La présence du virus Ebola en Afrique de l’Ouest inquiète de plus en plus les autorités. Bien qu’aucun cas positif n’ait encore été déclaré, le Bénin se prépare quand même au pire.
Le virus Ebola est devenu hors de contrôle dans l’Afrique de l’Ouest suite à la recrudescence de patients contaminés. Selon les chiffres avancés par l’OMS, on note 729 morts sur quelque 1 300 cas de contamination depuis mars. Bien que ce virus ait tendance à se propager encore plus dans les zones urbaines des régions touchées en Afrique, le Bénin est pour l’instant à l’abri.
Les deux cas annoncés se sont révélés après analyses négatifs.
Néanmoins, des dispositions sont prises pour parer au plus pressé au cas où le pire se produirait. Ainsi, à la suite du gouvernement qui a consacré tout le dernier Conseil des ministres a passé au peigne fin le dossier du virus Ebola, l’Eglise catholique romaine, par la voix de l’archevêque de Cotonou, Mgr Antoine Ganyé, met les bouchées double pour sensibiliser ses fidèles sur le comportement à tenir. D’autres confessions religieuses s’apprêteraient à emboucher la trompette.
Le gouvernement, lors de sa récente assise transformée en réunion de crise, la situation a été passée en revue en ce qui concerne les mesures déjà mises en place afin de redoubler de vigilance. D’autres consignes ont été à l’occasion données.
La consommation de la viande de brousse (singe, antilope, rongeurs) a été formellement interdite.
Cependant, lors de leurs précédents travaux, des chercheurs de l’Institut de recherches pour le développement en France (IRD) ont identifié des chauves-souris comme réservoir naturel potentiel du virus Ebola.
Ces derniers ont détecté des anticorps spécifiques du virus Ebola dans le sérum de trois espèces de chauves-souris frugivores tropicales et ont, d’autre part, mis en évidence des fragments du génome viral dans le foie et la rate de ces vertébrés.
"Pour contrer ce virus, il n’y a pas de précautions miracles à prendre et il n’y a pas de personnes moins à risques. Tout le monde peut être touché car elle attaque tout le monde", explique un médecin.
"Le virus Ebola est l’un des plus dangereux au monde et est de la même famille que le virus Marburg, originaire de l’Allemagne.
Ebola est aussi virulent que Marburg" ajoute-t-il. Et de surcroît, "il n’y a pas d’antidote ou de traitement", affirme docteur Accrombessi. La transmission se fait par le sang, les relations sexuelles et les fluides d’une personne infectée.
Les symptômes de l’infection sont extrêmement rudes : hémorragies internes et externes, saignements des muqueuses, vomissements et diarrhées souvent accompagnés de sang.