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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Condamnation des propos de Fatouma Amadou DJIBRIL sur Canal 3: La Cour Constitutionnelle met fin à la cacophonie ambiante
Publié le lundi 25 aout 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Fatouma
© Ministère par DR
Fatouma A. Djibril , ministre de l’agriculture


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La Cour Constitutionnelle a pris le 19 août 2014 une importante décision. En effet, après avoir été saisie par certains citoyens au sujet des propos attentatoires à l’ordre constitutionnel du Bénin tenus par le ministre Fatouma Amadou DJIBRIL au cours l’émission « Zone Franche » de Canal 3, le dimanche 20 juillet 2014, elle a tranché en mettant fin à la cacophonie initiée par le ministre et qui semblait prendre de l’envol auprès de certaines opinions.
La Cour Constitutionnelle a remis de l’ordre dans l’opinion publique. Elle a rassuré. Par sa décision DCC 14-156 du 19 août 2014, elle a tranché les débats sur la constitutionnalité ou non des propos tenus par madame le ministre de l’agriculture, Fatouma Amadou DJIBRIL sur Canal 3 le 20 juillet 2014 au cours de l’émission « Zone Franche ». Madame le ministre en réponse à une question de nos confrères avait laissé entendre que le chef de l’Etat pourrait revenir après 2016 si le peuple béninois le demandait. La Cour a déclaré ces propos inconstitutionnels. Pour la Cour, ces propos « s'analysent comme une invitation à soumettre au Peuple béninois la question de la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels ; que remettre en cause le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels prévu par la Constitution constitue une violation, non seulement de l'article 42 de la Constitution, mais aussi de l'article 124 alinéa 3 de la Constitution, la Haute Juridiction ayant dit et jugé que sont exclues de toute révision de la Constitution les
options fondamentales de la Conférence des Forces Vives dont, entre autres, la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. » Elle a ajouté que la « liberté d'opinion consacrée par la Constitution n'exonère pas le citoyen du respect de la Constitution ».
Elle réduit ainsi à néant, toute entreprise tendant à toujours aller dans ce sens. On se souvient que quelques jours après les propos du ministre, le sage de Porto-Novo, Karim da SILVA, avait aussi fait une déclaration tendant à aller dans le même sens que madame le ministre. Aussi, certains ministres, au cours de certaines cérémonies ou manifestations à l’intérieur du pays, ont eu à tenir sous diverses formes, des propos du genre. Faisant planer le doute sur le départ effectif du chef de l’Etat du pouvoir en 2016. Face à l’échec notoire du projet de révision de la Constitution dont les réelles motivations demeuraient douteuses, on se demandait quelle était les tenants et aboutissants de cette nouvelle tendance que le régime commençait à développer. Voulait-on préparer un coup de force en 2016 ? Mais c’en est plus ou moins fini. Car la Cour Constitutionnelle a rappelé les limites. On ne saurait jouer avec les mots comme on veut. Il faudra se conformer à la Constitution. Et si la sagesse est au rendez-vous, tout potentiel contrevenant devrait s’arraisonner.

B.D.

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