Le fait que les autorités politiques conditionnent l’organisation des élections communales et municipales à l’élaboration de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), n’est pas du goût du politicien Clotaire Olihidé. Sur l’émission ‘’Ma part de vérité’’ de Golfe Tv du dimanche 24 août 2014, il a affirmé qu’au lieu de chercher à organiser coûte que coûte ces scrutins avec la Lépi, le gouvernement ferait mieux de mettre en place une liste ad’hoc et consensuelle pour relever le défi.
« La Lépi, c’est une bonne chose.
Mais si elle n’est pas prête, on peut trouver une solution intermédiaire. Les gouvernants peuvent mettre en place une liste ad’hoc pour l’organisation des élections communales », a déclaré hier dimanche 24 août 2014, le politicien Clotaire Olihidé sur l’émission ‘’Ma part de vérité’’ de Golfe Tv. En effet, pour lui, rien ne doit empêcher l’organisation des élections communales fut-elle la Lépi. Selon ses dires, le fait que la Cour constitutionnelle déclare qu’on ne peut pas tenir les élections communales et municipales sans la Lépi est une aberration. Interprétant cette décision de la haute juridiction, il a fait savoir qu’elle cache quelque chose. Pour lui, le chef de l’Etat veut pousser le peuple à bout de souffle et rempiler. Pis, il veut, selon l’invite, reporter les élections jusqu’à ce que les populations soient le dos au mur. Ainsi, il va réviser la constitution et créer une nouvelle république. « Le chef de l’Etat est en train de peaufiner un plan. Il veut garder la main et attendre jusqu’au moment où il sait qu’en lâchant quelque chose, il peut avoir quelque chose », a-t-il précisé. Au regard de cette situation, il a invité les autorités à parer au plus pressé car, pour lui, une liste consensuelle sans problème vaut mieux qu’une Lépi qui va engendrer de nombreuses contradictions.
Les critiques de Olihidé au sujet du nouveau gouvernement
Pour l’invité, le nouveau gouvernement ne répond pas aux défis de l’heure. A part certains ministres dont les compétences forcent l’admiration, les autres ministres ne remplissent pas selon lui, les critères adéquats. S’appuyant sur l’exemple de certains ministres dont ceux de la justice et des recherches minières, il confie que ce sont des ministres qui ont été maintenus alors même qu’ils n’ont pas relevé les défis qui leur sont assignés au début de leur prise de service. « Tant qu’il n’aura pas une vision claire, cela ne changera rien. Le ministre des mines est fort dans les tapages médiatiques mais quand il s’agit de booster le développement de son ministère, il ne peut rien. Il y a longtemps qu’il nous a dit que le Bénin a découvert le pétrole. Mais depuis, silence radio. Il faut que les jeunes opèrent des reformes car, l’enjeu est de taille », a-t-il conclu.
